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Critique : Bébé Mode d’Emploi
Les traductions de titres de films en français sont toujours un grand moment de n’importe quoi. Depuis des années, on aime nous faire imaginer une certaine filiation entre un bon film et un mauvais second.
C’était le cas par exemple avec Massacre dans le Train Fantôme qui n’est en rien la suite de … à la Tronçonneuse. De la même manière, il n’y a aucun lien entre Very Bad Trip et Very Bad Cops.
Il n’y a donc aucun lien entre En cloque Mode d’Emploi et Bébé Mode d’Emploi si ce n’est Katherine Heigl, qui joue dans les deux films.
Il y a tellement peu de liens entre les deux que, d’après la critique d’Alex, l’un est drôle et pas l’autre…
Bébé Mode d’Emploi (Life As We Know It)
Réalisé par Greg Berlanti
Avec Katherine Heigl, Josh Duhamel, Josh Lucas
Holly Berenson est un traiteur de plus en plus en vue et Eric Messer, un directeur de chaîne sportive plein d’avenir. Après un premier rencart désastreux, ils n’ont plus en commun que leur antipathie réciproque et l’amour qu’ils portent à leur filleule Sophie. Mais lorsque soudain, ils deviennent pour Sophie tout ce qui lui reste au monde, Holly et Messer sont bien obligés de mettre leurs différences de côté. Jonglant avec leurs ambitions de carrière et des agendas sociaux qui se court-circuitent, ils vont devoir trouver un terrain d’entente pour vivre sous le même toit.
Comme chaque année, les studios américains nous réservent le lot de comédie américaine à la con, vides de tout intérêt, avec un scénario comme on en voit depuis 20 ans et des acteurs de séries TV. Malgré tout, ces superproductions relèvant des blockbusters, sont distribués dans plusieurs centaines de salles et attirent des milliers de spectateurs (alors que des comédies intelligentes et autres productions Apatow sont distribuées dans même pas une centaine de salles pour la France). Pour Noël, Bébé Mode d’emploi (Life as we know it en VO. Mais bon, faut surfer sur la vague Knocked Up hein) n’échappe pas à la règle de la nullité.
Pour son deuxième long métrage, Greg Berlanti, scénariste et créateur de No Ordinary Family (tout de suite ça vous place le mec hein) met en scène deux éternels de comédies romantiques : Katherine – Izzie – Heigl et Josh – mari de Fergie – Duhamel. Voulant visiblement s’éloigner des scénarios planplans, le réalisateur essaye de sortir des sentiers battus. Un pseudo-background mélo, qui reste cependant dans le politiquement correct, deux personnages qui se haïssent et qui se voient obliger de vivre ensemble, sous le même toit. Et ça s’arrête là. Sur le papier, ça aurait pu être intéressant si le traitement n’avait pas été d’un incroyable banal.

On aurait pu passer outre ces détails si le film faisait rire. Si… Voilà probablement le plus gros défaut du film : il n’est drôle sous aucun prétexte, suivant une trame scénaristique basique de chez basique. Allez, je vous la fais : ils s’installent ensembles, tombent amoureux mais n’osent pas le dire, ils se séparent mais quelques mois plus tard, ils se rendent compte qu’ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Vient s’ajouter à ça un second rôle insipide en pédiatre. Le running gag de Sarah Burns qui apparaît en tant qu’assistante sociale tombe à l’eau avec un final incroyablement mauvais.
Pendant 2h, on regarde notre montre, on pense à autre chose, à ce qu’on a à faire le lendemain, et on peine terriblement. Clichés sur clichés, un des problèmes du film est sa crédibilité. A 30 ans, ce couple ne sait visiblement toujours pas comment changé une couche. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Oui, le film prend son temps, au plus grand damne de ses spectateurs. Une seule idée nous vient à l’esprit : sortir de la salle. Avec visiblement un besoin de payer les factures, les acteurs font le minimum syndical voir, et c’est le comble, sur-jouent par moment.

Vous l’avez compris, le film à éviter cette semaine c’est Bébé mode d’emploi. Nul, long, incroyablement ennuyant et désespérant, sa morale américaine à deux balles n’est que plus consternante. C’est vide de tout talent, que ce soit pour le jeu, pour le scénario ou la réalisation. Si vide que je n’ai pratiquement rien à dire dessus.
9 commentaire
par Dantès
Désolé que vous ayez perdu du temps à voir ce film.
Par contre, vous auriez pu vous abstenir d’en faire une critique. Je pense que toutes les personnes qui viennent ici seront d’accord pour dire que de toute façon ils n’auraient pas été voir cette bouse. ^_^
par Alex
Tu serais bien surpris de voir le nombre du public « Twilight » :D
En revanche, non, ce n’est pas parce que le film est mauvais que je ne ferais pas de critique ;)
par Dantès
Certes, certes…
D’un autre côté je comprend la démarche parfaitement. J’aurais été voir ça, je pense que ça m’aurait tellement énervé que j’aurais aussi écris une critique, ne serait-ce que par bienveillance, en prévenant les gens de ne pas aller voir ça ! ^_^
par cloneweb
Sur le principe, à partir du moment où on est convié à une projection presse, on fait une critique.
Là, j’avoue, c’était mal parti mais on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.
par Dantès
C’est quand même la classe d’être convié à une projo presse.
Sans entrer dans les détails, c’est uniquement dû au succès du site, ou vous travaillez également dans la presse ?
par Klaatu
Effectivement ça se critique pas un film comme celui là.
Sinon il faut écrire : « Au grand dam »
par cloneweb
Le succès du site :)
par Dantès
Félicitations pour cette superbe rançon du succès ! C’est la top classe ! :)