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Critique : Moon
J’avais commencé à vous parler de Moon en avril dernier pour vous montrer une première bande annonce. Le film n’a pas l’air de convaincre les professionnels : pas de date de sortie ni de distributeur pour le moment en France. Il fait donc son petit bonhomme de chemin en festivals et bénéficie d’un bon bouche à oreille. J’ai donc pu le voir samedi soir dans une salle comble, à l’Etrange Festival.
Mise à jour : Le film sort en DVD ce 16 juin 2010, n’ayant pas bénéficié d’une sortie en salles en France. C’est un petit bijou. N’hésitez pas à l’acquérir. Et pour l’occasion, redécouvrez ma critique du film.
Moon
Réalisé par Duncan Jones, avec Sam Rockwell
Sam Bell vit depuis plus de trois ans dans la station lunaire de Selene, où il gère l’extraction de l’hélium 3, seule solution à la crise de l’énergie sur Terre. Souffrant en silence de son isolement et de la distance le séparant de sa femme et de sa fille, il passe sont temps à imaginer leurs retrouvailles.
Mais quelques semaines avant la fin de son contrat pour l’entreprise Lunar, Sam se met à voir et à entendre des choses étranges… D’abord convaincu que son isolement y est pour quelque chose, il se retrouve malgré tout à enquêter et découvre que si ses patrons ont prévu de le remplacer, ils n’ont jamais projeter de le ramener. A moins que ce soit la Lune qui ne souhaite pas le voir partir…
Moon fait partie de ses films de science-fiction qui m’attirent. J’aime que la science-fiction soit de temps en temps autre chose que des affrontements de robots géants ou du space opera.
Moon, c’est tout à fait ça : un huis-clos dans une base lunaire reposant uniquement sur les épaules de Sam Rockwell seul à bord. Et Sam Rockwell, que j’avoue ne pas connaitre vraiment jusque là, assure. Sans sa remarquable prestation, le film aurait pu être d’un ennui profond. Mais, au contraire, il le porte honorablement.
Il faut dire que l’ambiance est très calme. Les décors sont épurés, blancs, le robot (doublé en version originale par Kevin Spacey) a une voix posée. Tout nous rappelle 2001, le film de Kubrick, sans pour autant être un pompage. Mais il est évident que Ducan Jones (qui est, en passant, le fils de David Bowie) est fan du film culte et de son Hal.
Difficile, à ce stade de la critique, d’évoquer le scénario sans spoiler. Or, il y a un gros spoiler. Je vais donc me contenter de vous dire que Duncan Jones a eu une bonne idée, et qu’il parvient à bien la développer même si la fin vire un peu au classique et frôle la facilité.
Moon est donc une très bonne idée, servie par la bonne musique de Clint Mansell (pour les fans de Requiem of a Dream). Le film pourra décontenancer les habitués de space opéra et de baston dans l’espace mais on ne peut que lui souhaiter une jolie carrière, comme à son réalisateur.
9 Comments
par Sylvebarbe
En espérant que ce soit plus proche de « 2001 » comme tu le dis donc que du rasoir « Solaris » de Soderbergh auquel le film semble aussi se référer pour le ton et le style. Cela dit, j’attends ce film avec une certaine impatience aussi.
par ludsidious
3 ans seul dans la station ???? le type en ressort forcément avec un avant hyper développé, non ?
Ok, ok, je sors…
par Mr.Aka
Ca a l’air excellent….
par Lionel
Encore un film qui n’est basé sur aucune vérité scientifique…
par cloneweb
Oui et ?
par Arkaron
Scientifiquement, il est prouvé que la Lune existe.
par Lionel
Montrer l’irréel ne pousse pas a l’introspection utile…
par Basile
Ah ben oui c’est sûr, la fiction ou la mythologie ça n’a jamais servi à explorer la psyché humaine, d’ailleurs si Freud a utilisé le personnage d’Oedipe pour formuler son fameux complexe, c’était sûrement pas pour faire de « l’instrospection utile »…