Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : La Princesse et la Grenouille

Une projection presse un dimanche matin, à une heure presque indécente pour une fin de semaine, c’est rare. Mais qu’est ce que je ne ferai pas pour vous, mes lecteurs. J’étais donc ce matin sur les Champs Elysées dans une salle surtout remplie d’enfants pour découvrir le fameux retour de Disney à l’animation classique : La Princesse et la Grenouille.
Fermez les yeux, vous avez entre 5 et 8 ans le temps de découvrir cette critique.

Critique publiée le 29 novembre. Le film sort ce 27 janvier dans les salles.

Petit retour en arrière.
En 1937 aux USA et en 38 en France sortait sur les écrans le premier long-métrage des Studios Disney considéré comme un « Classique d’Animation ». Les studios sortiront des merveilles jusqu’au début des années 70 où l’inspiration s’essouflera (avec notamment la sortie d’un long sur Winnie l’Ourson en 1977 ou l’oublie Taram et le Chaudron Magique en 1985).
En 1989, début du « 2e Age d’Or » des studios, deux noms (John Musker et Ron Clements) signeront La Petite Sirène. Viendront ensuite La Belle et la Bête, le génial Aladdin ou encore Le Bossu de Notre Dame.
En 2004, La Ferme se Rebelle est alors le « dernier » dessin animé classique puisque les studios décident de passer à la 3D pour l’ensemble des productions.
En 2006, Disney rachète Pixar et place à la tête de la division animation John Lasseter qui prend le contre-pied de son prédécesseur, qui décide de relancer l’animation classique.
Résultat, en 2009 (ou plutôt en 2010), La Princesse et la Grenouille sort sur les écrans.

Quand Lasseter veut relancer l’animation classique, il propose à John Musker et Ron Clements de proposer quelques idées. Ils arrivent alors avec une version du conte de Grimm La Princesse et la Grenouille. Créateurs, géniaux, ils décident de transposer l’histoire d’origine -finalement sans grand intérêt- à la Nouvelle Orléans, au début du 20e siècle, d’y insérer du jazz et de la chorégraphie façon comédies musicales de Broadway et pour la première fois d’offrir le premier rôle à une princesse noire.

Il faut bien avouer au vu des premières images que Musker et Clements n’ont absolument pas perdu leur talent. La Princesse et la Grenouille est tout ce qui a fait la magie des Disney d’antan. Dessins faits à la main, décors soignés, grande musique, scènes chorégraphiées et stylisées mettant en scène des animations. Il aura fallu attendre près de dix ans pour retrouver la magie Disney.

Parce qu’il y a bien quelque chose de magique dans cette production. Un conte de fée transposée dans un pays existant vraiment, une leçon de morale évoquant le travail et la volonté, une histoire d’amour, des animaux rigolos. Ca pourrait ne pas plaire. Mais Disney avait eu dans les années 90 un petit quelque chose qui faisait que ses productions étaient différentes. Ce sentiment, celui qui fait qu’on est émerveillé, qu’on finit le film les yeux mouillés est de retour.

Comme il y a dix ans, Disney France a pris soin de sa version française, offrant une belle traduction. Et si la voix française de la princesse, China Moses, n’a rien d’extraordinaire, si Anthony Kavanagh fait un travail presque transparent, Alexis Tomassian (connu pour avoir doublé Tim Drake dans les séries Batman et Zuko dans la série Avatar et dont le timbre de voix rappelle Aladdin) en Prince Naveen et Richard Darbois, reprenant le célèbre timbre de voix du génie d’Aladdin, font un travail remarquable.

Si vous n’aimez que les films avec des super héros ou des robots géants, passez votre chemin. Mais si vous savez encore avoir 5 ans dans vos têtes de temps en temps, allez voir La Princesse et la Grenouille – futur classique de Disney qui a une bonne place entre La Belle et la Bête et La Petite Sirène.
Merci Monsieur Lasseter.

Sortie le 27 janvier 2010.

Voir les commentairesFermer

4 commentaire

Laisser un commentaire