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Critique : Ava
Netflix entamme les hostilités du mois de décembre avec Ava, nouveau film du réalisateur de la Fille du Train. Avec Jessica Chastain dans le rôle principal.
LA CRITIQUE
Après Sasha Luss chez Luc Besson ou Black Lively dans The Rythm Section, c’est au tour de Jessica Chastain de s’essayer à l’actionner bas du front avec Ava, sorti directement en VOD outre-Atlantique et rattrapé par Netflix pour la diffusion monde. Après avoir tourné avec Terrence Malick, Kathryn Bigelow, Guillermo del Toro ou Xavier Dolan, la comédienne avait-elle envie de légèreté ? Ou sont-ce des factures à payer ?
Ava raconte ce que vous pensez qu’il raconte au vu du titre et de l’affiche. Jessica Chastain incarne une tueuse entrainée par une organisation aussi secrète que carrée. Elle est envoyée pour buter du méchant aux quatre coins de la planète, si possible sans état d’âme. Sauf qu’Ava a un passé, des blessures encore ouvertes et des chefs au cul qui veulent s’en débarrasser parce qu’elle est un peu trop compliquée à gérer.
Contrairement aux productions précédemment citées, Ava ne s’encombre pas d’une « origin story » qui n’est que résumée dans le générique d’ouverture. Non, Tate Taylor veut tenter une approche différente qu’on pourrait résumer à « dans la tête du tueur ». Le film va donc enchainer les scènes d’action et les passages plus introspectifs où Ava retourne voir la famille qu’elle avait planté. Ca aurait pu être une bonne idée sur le papier mais l’exécution n’est pas à la hauteur. La trop courte durée ne permet pas de développer correctement le personnage central, d’autant que le réalisateur veut absolument y caser de la baston dans des scènes parfois trop longues.
On aurait dû s’en douter : quand John Malkovich est au casting d’un petit blockbuster dans un second rôle, c’est parce qu’il vient cachetonner. Toujours là pour incarner les vieux mentors de tueuses (c’était déjà le cas dans Conspiracy, sorti en 2017), l’acteur ne passe une tête que pour empocher un chèque. Cette fois-ci, la trop rare Geena Davis et Colin Farrell lui emboitent le pas. Le film se perd d’autant plus qu’il s’enlise dans une sous-intrigue impliquant l’ex de l’héroïne, incarné par Common, sans qu’on n’en ai jamais quoi que ce soit à faire.
Les tentatives de raconter quelque chose sont vite mises de coté quand le personnage de Farrell décide qu’il est temps de buter tout le monde. Au moins, on n’a plus besoin de scénario. Tate Taylor avait déjà exploité le « film différent » en essayant de rendre mystérieuse sa Fille du Train en 2017 mais sans jamais y parvenir. Ici, il ne parvient pas non plus à raconter ce qu’il a envie. Néanmoins, le réalisateur livre quelques scènes d’action plutôt correctes.
Si vous voulez voir Jessica Chastain, qui mouille carrément le maillot dans le rôle principal, buter des méchants et taper des mecs sans vous prendre la tête, vous pouvez jeter un oeil à Ava. Sinon, passez votre chemin.
Ava, de Tate Taylor – Disponible sur Netflix
1 commentaire
par Broack dincht
Difficile de passer derrière John Wick dans le genre actionner aujourd’hui.
J’attends qu’ils fassent un soin off avec Halee Berry