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Critique : All the boys love Mandy Lane

Parmi les sorties DVD et Blu-ray du mois d’août, un film a retenu particulièrement notre attention : All the boys love Mandy Lane, premier film de Jonathan Levine arrivant enfin chez nous et malheureusement sans passer par la case cinéma, un slasher un peu différent avec la très jolie Amber Heard.
Voici la critique de Jean-Victor. Le film est dans les bacs depuis le 3 août dernier.

All the boys love Mandy Lane – Sortie en DVD et Blu-ray le 3 août 2010
Réalisé par Jonathan Levine
Avec Amber Heard, Anson Mount, Michael Welch
Mandy Lane. Belle. Pure et innocente. Une reine lycéenne en attente d’être couronnée. Depuis le début de l’année scolaire, tous les garçons ont cherché à la conquérir. Certains ont même trouvé la mort dans leur quête désespérée de cet ange texan de 16 ans.
Chloe et Red invitent Mandy à passer le week-end dans un ranch familial. Pour Mandy, c’est une opportunité de se faire de nouveaux amis. Pour les garçons présents, une chance unique de la côtoyer. Sur la route qui mène au ranch, les travaux d’approche commencent…

S’il y a bien un genre qui cartonne dans le cinéma d’horreur, c’est le slasher. Remis au goût du jour dans les années 90 par Wes Craven, ce type de films dans lequel on voit couramment une joyeuse bande d’ados un peu cons se faire dérouiller la tête par un tueur psychopathe parce qu’ils se sont envoyés en l’air a vécu une telle résurrection qu’à l’exception d’un Jeeper Creepers ou d’une famille Firefly près, les studios ricains n’ont rien trouvés de mieux que de ressortir leurs bons vieux croquemitaines amateurs de bourinnage gore. Ca a donné du remake à la pelle, allant du plutôt bon (Halloween, Massacre à la tronçonneuse) à souvent du très mauvais (Freddy Les Griffes de la nuit) sans vraiment que l’originalité soit de rigueur. En clair, on prend toujours un tueur suffisamment iconique pour que la seule évocation de son nom fasse trembler les spectateurs (ou du moins les ramènent dans les salles) et on ré-applique la formule usée jusqu’à la moelle. Du coup, quand un jeune réalisateur tente de faire plus ou moins péter les codes, ça peut susciter notre plus grand intérêt. Sauf que le bougre, un certain Jonathan Levine, a eu la « chance » de voir son film distribué chez nous en direct to dvd. Raison de plus pour se pencher sur All The Boys love Mandy Lane, d’autant que le film est précédé d’une réputation assez flatteuse…
Ceci dit, on ferait mieux de ne pas se référer à la promo sur la jaquette, vantant la rencontre inédite entre un Scream et Virgin Suicides. Sacrés responsables marketing, vous nous faites toujours marrer.
Quand on parle d’un dynamitage de code à propos de Mandy Lane, il est plutôt question de l’approche qu’opère le film sur son sujet et sur le genre qu’il explore. L’histoire en elle-même est plutôt classique, puisqu’on suit une adolescente modèle, bien éduquée, vierge et tout ce qu’il y a de plus innocent. Sauf que la donzelle est belle à en tomber par terre et se trouve être l’objet de toutes les convoitises, jusqu’à ce qu’elle parte en week end avec de nouveaux amis à elle qui n’ont qu’un seul but pour les deux jours à venir dans leur ranch : sex, drugs & rock’n roll.
Forcément, les garçons présents sont déjà en compétition pour avoir la primeur de déflorer la jeune fille et il se trouve que quelqu’un ne l’entend pas de cette oreille et décide de s’incruster pour exploser quiconque approche la jeune fille avant de se la farcir !
A première vue rien de nouveau donc, bien qu’en pratique il faut bien admettre que les choses sont un peu différentes qu’à l’accoutumée. Le film suit constamment le point de vue de la fameuse jeune femme et arrive par son intermédiaire à importer de la poésie et de la tendresse tant la mise en scène magnifie l’actrice Amber Heard et prend son regard sur le reste de la jeunesse américaine.

En décalage avec ces camarades simplement parce qu’elle ne veut pas faire n’importe quoi, Mandy Lane envoûte l’écran et laisse son charme mystérieux opérer pour mieux se propager, aussi parce qu’elle sait qu’elle peut faire involontairement des ravages comme l’a démontré un triste évènement dans son passé que l’on voit dans l’intro du film.
Cette espèce de pureté en opposition complète avec le comportement obsédé de ses camarades décuple l’attachement que l’on éprouve pour le personnage, et aussi l’énervement exercé par les autres, même si on aimerait voir la belle s’épanouir dans ce nouveau cadre social sans y être perturbée.
Mais vient alors le ranch et très vite, on comprend que les choses vont partir en live puisqu’un serial killer décide donc de faire le ménage chez nos êtres en surcroissance d’hormones.
Dès lors, le long métrage lâche très vite cette atmosphère envoutante autour de son héroïne pour retomber dans les travers du slasher classique puisque l’on comprend très vite le déroulement futur des choses face à notre groupe de personnages fonctions, entre le gentil black, le beau gosse trop sûr de lui, le junkie en chaleur ou la petite blonde prête à sauter sur tout ce qui bouge.

S’en suit donc une série de meurtres que l’on suit sans trop de déplaisir à défaut de surprise, la réalisation du bonhomme se révélant honnête et démontrant une maîtrise formelle de son sujet bien présente, même si les situations en place sont une fois encore prévisibles et déjà vues.
Malheureusement, cette partie prend bien trop d’ampleur pour ne pas constituer le cœur du film qui s’en voit ainsi réduit à un slasher lambda, dont la réputation tient surtout au dernier quart d’heure reposant sur « un twist qu’il est tellement fort que tu t’y attendais pas ! ».
Si le twist en question fonctionne sans faire non plus des étincelles, le réalisateur parvient cependant durant cette fin à faire basculer l’histoire dans une atmosphère plus malsaine grâce à un grain plus prononcé et à une imagerie inverse à celle proposée par le personnage de Mandy Lane.
C’est clairement cette toute dernière partie durant laquelle la tension est à son maximum qui est à la base de la petite réputation sympathique du film, ce que l’on peut comprendre vis-à-vis de cette touche d’ambigüité sur laquelle se termine All the Boys Love Mandy Lane, amenant à reconsidérer rapidement tout le film en ayant réussi à détourner un déroulement finalement très classique vers une conclusion un tant soit peu étonnante.

En clair, l’exercice est réussi pour un premier film loin d’être inoubliable mais qui fera votre bonheur un samedi soir si vous passez par la case location, puisque All the Boys Mandy Lane réussira à vous surprendre un tant soit peu après la vague de slashers nazouilles que vous avez du vous taper si vous aimez le genre, grâce à son atmosphère étonnante en démarrage et à son dénouement assez malin.
Et en bonus, vous serez vous aussi amoureux de Mandy Lane.

– Jean Victor

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1 commentaire

  • par b4ss
    Posté vendredi 20 août 2010 6 h 08 min 0Likes

    Je ne comprend pas l’engouement des critiques pour ce film que je trouve ennuyant et inintéressant :-/

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