Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Critique : Alice au Pays des Merveilles

Alice au Pays des Merveilles. Tim Burton. Quand on lit ces deux noms, on se dit qu’ils sont fait pour aller ensemble. Après tout, quel univers est le plus proche de celui de Lewis Carroll si ce n’est celui du réalisateur d’Edward aux Mains d’Argents ? Verdict et critique d’un film estampillé Disney.

Critique initialement publiée le 3 mars 2010.
Sortie du film en salles le 24 mars.

Alice au Pays des Merveilles – Sortie le 24 mars 2010
Réalisé par Tim Burton
Avec Mia Wasikowska , Johnny Depp, Anne Hathaway,Helena Bonham Carter, Michael Sheen (voix), Christopher Lee (voix);
Alice, désormais âgée de 19 ans, retourne dans le monde fantastique qu’elle a découvert quand elle était enfant. Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou. Alice s’embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge.

 

Un petit mot sur Tim Burton avant de parler du film en lui-même. On demande souvent si c’est un bon Burton, ou pas. Mais on oublie souvent que Tim n’écrit pas toujours et que la réalisation -toute ancrée dans un univers et des codes particuliers qu’elle soit- ne fait pas forcément tout. Il n’a d’ailleurs rien écrit depuis Les Noces Funèbres (2005) et l’Étrange Noel de Mister Jack (1993).

Il est donc intéressant de rappeler avant d’évoquer Alice que le scénario est signé Linda Woolverton dont c’est la première histoire écrite en solo. Elle avait auparavant collaboré à l’écriture du Roi Lion, pour Disney aussi.
C’est donc à elle qu’incombe les choix d’Alice au Pays des Merveilles, choix particuliers. En effet, le film de Disney n’est pas une nouvelle version des écrits de Lewis Carroll mais plus ou moins une suite.

En effet, ici, Alice a 17 ans et est sur le point d’épouser un Lord Anglais roux. Elle pense avoir rêvé du Pays des Merveilles, comme si les voyages écrits par Lewis Carroll n’étaient qu’un vague souvenir enfui. Y est-elle vraiment allé ? C’est une des questions que posera ce nouveau voyage, parfois très similaire à l’original et parfois très différent. Très similaire parce qu’on aura droit dans l’ordre aux problèmes de tailles pour franchir une petite porte, aux différents personnages connus etc… Finalement, un peu comme le projet de nouvelle adaptation de Superman, pas besoin d’évoquer à nouveau les origines, on est en terrain connu. Mais ce sera aussi différent car Tim Burton et Linda Woolverton y insèrent l’histoire du Jabberwocky, un poème écrit par Lewis Carroll et peu voire pas exploité dans les précédentes adaptations d’Alice.

On est donc à la fois en terrain connu et inconnu, et Tim Burton en profite allégrement pour offrir de plus grands rôles à ses acteurs fétiches, notamment à Johnny Depp – excellent en Chapelier Fou – qui parvient une nouvelle fois à créer un personnage sans ressembler à ses précédentes incarnations cultes.
Burton, lui, jongle avec ses codes habituels pour assombrir l’univers d’Alice mais sans jamais chercher à dénaturer l’oeuvre, on ne vire pas au gothique idiot comme dans la version d’American McGee (un jeu vidéo devant faire l’objet depuis longtemps d’une adaptation) et certains personnages sont visuellement incroyables notamment le Chat de Cheshire.
Il profitera également de la 3D pour combler les différents amateurs de la technique, entre profondeurs de champs et objets lancés vers le spectateur.

La force du film est donc d’arriver à faire quelque chose de très cohérent entre déjà-vu et nouveautés… sauf la fin ! Sans tout dévoiler, l’ensemble est très sympathique mais la fin rappelle tout ce qui a été fait en fantasy ces dernières années, de Narnia à La Croisée des Mondes. C’est un peu dommage que gâcher un si intéressant univers par une fin sans la moindre originalité.
Niveau « non-originalité », n’oublions pas de mentionner un Danny Elfman pas toujours bien inspiré et donc les thèmes rappelleront un peu trop certaines musiques secondaires de Batman.

Au final, Alice est au Pays des Merveilles est un film à voir car seul Tim Burton semble actuellement capable de mettre en scène l’univers de Lewis Caroll. Cependant, il est plombé par une fin manquant clairement d’originalité dans l’écriture, beaucoup trop classique. Un souhait de Disney d’y glisser de l’action et un happy end ?
J’aurai été curieux de voir ce qu’aurait fait un Tim Burton complétement libre et en charge de l’écriture de son propre film.

Voir les commentairesFermer

19 Comments

  • par Misutsu
    Posté mercredi 3 mars 2010 17 h 24 min 0Likes

    C’était quoi le dernier bon film de Tim Burton au fait ?

  • par rafa-07
    Posté mercredi 3 mars 2010 17 h 35 min 0Likes

    J’ai lu son nouveau bouquin (Tim Burton) et c’est vrai que Disney ne lui a pas toujours donné libre court à son imagination, pour ainsi dire jamais.

    Hormis Pee-Wee Big adventures (que je n’ai malheurseusement jamais eu l’occasion de voir) j’adores tous ses films.

    Un génie du 7ème art comme on en voit (malheureusement) peu.

  • par rafa-07
    Posté mercredi 3 mars 2010 17 h 40 min 0Likes

    C’était Sweeney Todd avec Johnny Depp et Helena bonham Carter

  • par gregfred8
    Posté mercredi 3 mars 2010 17 h 41 min 0Likes

    Merci pour la critique !

    Sinon, tu l’as vu où ? Car, sauf erreur, il sort le 24 mars en France.

  • par cloneweb
    Posté mercredi 3 mars 2010 17 h 44 min 0Likes

    La première projection presse était hier soir.
    Vu en vitesse car j’ai une interview en rapport à publier, surement demain.

  • par gregfred8
    Posté mercredi 3 mars 2010 17 h 51 min 0Likes

    @cloneweb : Merci pour ta réponse et tu as de la chance d’avoir assisté à cette projection : j’ai vraiment hâte de le voir !!

  • par Loun
    Posté mercredi 3 mars 2010 19 h 06 min 0Likes

    Hummm… Petit détail : tu écris « Alice a 17 ans et est sur le point d’épouser un Lord Anglais roux. » Elle est pas censée avoir 19 ans ? (désolée, c’est mon côté journaliste qui me pousse à vérifier ^^)

    Sinon, j’aime beaucoup la précision : « un lord anglais ROUX ». Ça m’a fait rire =)

    Me tarde de le voir !

  • par Deadwing
    Posté mercredi 3 mars 2010 20 h 05 min 0Likes

    Le fait qu’Alice ‘retourne’ au pays des merveilles, après avoir grandi, ça fait pas un peu penser au film  » Hook « ….?

  • par cloneweb
    Posté mercredi 3 mars 2010 20 h 57 min 0Likes

    @Loun : Ca sent l’erreur de frappe, pour l’âge, je vais vérifier… En fait le futur mari est une caricature. Le fait qu’il soit en plus roux n’est pas anodin…

    @Deadwing : Y a un peu ça. Mais il aurait fallu que la structure narrative de Hook soit plus proche de celle du Peter Pan de James Barrie alors… Parce là c’est à la fois un retour et… à la fois la même histoire.

  • par Shrek
    Posté mercredi 3 mars 2010 23 h 35 min 0Likes

    L’angle d’attaque de ta critique me laisse un peu perplexe. En effet, Burton n’écrit jamais ses scénars, et ce n’est donc pas ce critère qui détermine la qualité de ses films.

    Sur l’Etrange Noël, que tu cites, il avait écrit une sorte de conte illustré, dont il a confié l’adaptation à Caroline Thompson. Il a évidemment énormément discuté avec elle afin d’orienter l’écriture dans la direction qui lui plaisait. Il décrit d’ailleurs ce type de travail lors de l’écriture de Batman Returns, Edward aux mains d’argent et Mars Attacks.

    Etant donné que Burton a abordé la production d’Alice en position de force (ses films précédents ayant plutôt bien marché), j’imagine mal Linda Woolverton lui imposer le ton du film.

    Même si c’est un réalisateur génial, une chose est sûre: lorsqu’il rate un film,c’est bien lui qui a manqué d’inspiration.

  • par cloneweb
    Posté jeudi 4 mars 2010 9 h 08 min 0Likes

    Le problème d’Alice est scénaristique en fait. Y a rien à redire ni aux visuels, ni aux acteurs ni à la mise en scène. Juste à certains choix dans l’histoire et j’ose ne pas les incomber à Burton.

  • par Broack Dincht
    Posté jeudi 4 mars 2010 13 h 30 min 0Likes

    le fait que le futur mari soit roux donnerait-il un rapport avec le chapelier fou? roux lui aussi?
    Sinon j’ai hâte d’aller le voir. La version relief vaut-elle le coup? Mieux qu’avec Avatar?
    Ce film devrait permettre à l’équipe de Kingdom hearts de refaire apparaitre Alice dans un prochain jeu (ceux qui connaissent comprendront ce que je veux dire)

  • par Shrek
    Posté vendredi 5 mars 2010 0 h 35 min 0Likes

    Je comprends, c’est ça être fan ;-)

  • par onizukajvp
    Posté vendredi 5 mars 2010 12 h 47 min 0Likes

    Le dernier bon film de Tim burton pour moi c’était Sleepy Hollow

  • par Shrek
    Posté vendredi 5 mars 2010 14 h 39 min 0Likes

    Parfois injuste, mais plutôt drôle:

    http://www.collegehumor.com/video:1929453

  • par Man'
    Posté jeudi 18 mars 2010 19 h 04 min 0Likes

    @ Broack Dincht: Pour moi, le 3D ne rajoute vraiment rien à ce film ci… Donc non, surement pas mieux qu’Avatar ( déjà que le 3D d’Avatar était assez mal passé pour moi, je pense avoir un problème avec le relief en général ..) 2D on peut mieux apprécier les décors qui sont pas (trop) mal on va dire..

  • par Petitglouton
    Posté samedi 27 mars 2010 9 h 00 min 0Likes

    J’appuie. Je trouve que le film est trop pauvre de part son scenario et le côté héroïc-fantasy qu’il prend.

    J’avoue que je regrette qu’Alice soit adulte et tant téméraire. Le côté petite fille perdue aurait donné un côté davantage angoissant.

  • par bouba
    Posté dimanche 15 août 2010 17 h 13 min 0Likes

    quel est le nom de la musique dans le generique de fin ?

  • par cloneweb
    Posté dimanche 15 août 2010 22 h 12 min 0Likes

    « Alice » d’Avril Lavigne

Laisser un commentaire