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Critique : Alex, le Destin d’un Roi

Huit ans après son Attack the Block avec John Boyega, Joe Cornish revient au cinéma avec un nouveau long métrage et le fils d’Andy Serkis, Louis Serkis, dans son premier rôle principal.

Un film qui sent bon la campagne anglaise, les combats à l’épée et les cours de collège.

 

LA CRITIQUE

Derrière ce titre un peu pourri, il faut bien l’admettre, se cache le nouveau film de Joe Cornish : The Kid Who Would Be King, nommé ainsi en référence à L’Homme qui voulut être roi, le film de John Huston avec Sean Connery et Michael Caine. Le film du co-scénariste de Tintin et proche d’Edgar Wright ne partage qu’un point commun avec l’histoire écrite par Rudyard Kiping : l’aventure. Mal vendu par une promo qui ne sait qu’en faire, Alex le Destin d’un Roi est en réalité un long métrage d’aventure pour un jeune public qui a toute ses places aux cotés de ce que Spielberg faisait avec Amblin il y a quelques années.

Tout commence par deux gamins. Lui et son meilleur pote sont les victimes de deux petits harceleurs de collège. Et leur destin va changer quand un jeune garçon trouve, dans un bloc de pierre sur un chantier, rien de moins qu’Excalibur. Avant cela, une chouette intro animée nous rappelle en gros le contenu des légendes arthuriennes : Arthur, l’épée, Merlin, la table ronde et ses chevaliers. Et Morgane, désormais enfermée sous terre et qui n’attend qu’une chose : que l’épée soit récupérée pour pouvoir renaitre. Bref, vous connaissez forcément l’histoire, tout comme les héros qui y font références.

La différence avec l’originale, outre l’age des protagonistes, c’est le sous-texte politique évoqué dès la scène d’introduction : si Morgane revient pour « conquérir le monde » ce n’est pas seulement parce qu’un gamin a mis la main sur une épée légendaire, c’est aussi parce que notre société s’effondre. Et quand un monde s’écroule, le mal s’y fait toujours une petite place…

La suite ressemble à ce que vous pouvez imaginer : un petit groupe de héros qui va devoir s’unir pour vaincre le mal et sauver l’Angleterre. Pour raconter cela, Cornish entoure son héros de personnages truculents à commencer par le génial Merlin doublement incarné par Angus Imrie et par … Patrick Stewart quand il est plus âgé. Le réalisateur d’Attack the Block s’amuse aussi avec les codes des légendes arthuriennes, y faisant référence autant que possible mais aussi avec les codes des histoires de héros, citant frontalement Joseph Campbell. Le bougre s’offre le luxe de faire référence à Peter Jackson, dont le Seigneur des Anneaux est presque inévitable dans ce contexte mais aussi, de manière plus surprenante, à la légende de Zelda.

Il en ressort un film foutrement sympathique, très anglais, qui rappelle la bonne époque des Goonies et des scénarios de Chris Colombus. On prend un vrai plaisir à suivre cette bande de gosses traverser la jolie campagne anglaise pour rejoindre le fameux château de Tintagel (et ses désormais hordes … de touristes). Au delà de quelques effets visuels pas toujours au point, le seul reproche qu’on peut faire au film est de s’étirer en longueur. Cornish sait qu’il n’aura pas d’autres occasions pour raconter son histoire, et qu’il n’y aura pas de suite, donc il met absolument toutes les étapes de l’histoire, avec un double final qui aurait mérité d’être raccourci.

Alex Le Destin d’un Roi cache, derrière son titre français tout pété, un film d’aventure avec des gamins à l’ancienne, comme ceux qu’aurait pu produire Steven Spielberg en plein dans les années 80. Un grand capital sympathie qui mérite que vous y fonciez en famille.

Alex Le Destin d’un Roi, de Joe Cornish – Sortie le 10 avril 2019

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