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Critique : Action ou Vérité

Dernière semaine de sorties cinéma avant le Festival des Cannes et ses films débarquant en salles à des moments décalés (le Don Quichotte de Terry Gilliam arrivera le samedi 19 mai).

Au programme, le nouveau film de Jose Padhila (Tropa de Elite) qui n’a droit qu’à une poignée de copies et Action ou Vérité, thriller horrifique signé du réalisateur de Kick Ass 2 qui compte sûrement sur les jours fériés à venir pour remplir les salles d’ados hurlants…

LA CRITIQUE

Qui n’a jamais joué à Action ou Vérité ? Ce jeu, certes un peu débile, où on doit répondre à une question intime ou choisir un gage, loisir de beaucoup d’adolescents quand ils se retrouvent en groupe que ça soit en vacances ou pendant une soirée arrosée. C’était l’occasion de gêner son voisin avec une des moments embarrassants ou de se rouler des pelles sans conséquence. Alors pourquoi ne pas en faire le point de départ d’un film d’horreur ? C’est toute l’idée du film -totalement foiré- de Jeff Wadlow.

On suit donc une bande de jeunes qui filent au Mexique pour le fameux Spring Break. Ils sont beaux, riches et kiffent la vie. Un soir, parce qu’il faut bien finir correctement la virée, ils suivent un inconnu qui les amène dans une église abandonnée pour une partie d’action ou vérité, qui va se révéler mortelle. Désormais ensorcelés par une malédiction, ou un truc dans le genre, ils vont être amenés à répondre à la fameuse question dans leur quotidien avec deux petites règles supplémentaires : interdiction de dire « vérité » trop souvent parce que c’est bien trop facile, et interdiction de se défiler sous peine… de mourir.

Il faut admettre que l’idée de départ est plutôt amusante, celle de voir des jeunes contraints de s’avouer leurs pires secrets, ce qui fera voler en éclat leur bande de potes, et faire quelques conneries pour échapper à la mort. On pense à Destination Finale qui n’est pas très loin quand il s’agit de se tuer de manière grotesque. Et tous les acteurs, pour la plupart issus du petit écran, font plus ou moins le boulot. Les fans de Pretty Little Liars découvriront Lucy Hale dans l’un de ses premiers grands rôles, les amateurs de Teen Wolf verront Tyler Posey dans le rôle du mec partagé entre sa copine et sa meilleure amie et ceux qui ont suivi la série Flash retrouveront Violett Beane avec plaisir.

Tout ça aurait pu donner un petit film régressif où on s’amuse face à des jumpscares et aux comportements débiles des personnages. Ca aurait été le cas si Jeff Wadlow savait filmer et raconter une histoire. Ca aurait été le cas si Universal avait donné au réalisateur de Kick Ass 2 la liberté de faire un film « R-Rated ». Mais le film est tout public. Alors aucune goutte de sang, des morts hors champs et des personnages qui restent bien sages tout du long, au point qu’on se doute de ce qui va se passer. Non, la demoiselle ivre sur un toit ne mourra pas sur les pointes de ce portail, on est dans un film tout public, elle va donc s’en sortir joyeusement. En ce sens, le dernier acte est le pire puisqu’on nous révèle -spoiler- qu’il y a derrière ce beau bordel un démon qui ne peut pas non plus être démoniaque.

Foutraque, ni drôle ni effrayant, Action ou Vérité n’est finalement pas grand chose si ce n’est une belle occasion ratée de partir d’un concept idiot pour en faire quelque chose de bien regressif. On a de la peine pour tous ces comédiens qui cherchent à percer. Que sont-ils venus faire dans cette galère ?

Action ou Vérite, de Jeff Wadlow – Sortie le 02 mai 208

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