A Contre Sens, connu en espagnol sous le nom de trilogie « Culpables » est à l’origine une histoire écrite par Mercedes Ron sur la plate-forme Wattpad. Repérée là-bas, elle a fini éditée à Barcelone et sa trilogie romantique espagnole est devenue un succès de librairie. En France, les trois bouquins sont sortis redécoupés en six volumes (édité par le Livre de Poche). Tout cela a forcément mené à une adaptation pour Netflix, dont le dernier volet sort enfin.

Tout tourne autour de deux jeunes et riches Espagnols : Noah et Nick. La mère de Noah et le père de Nick décident d’emménager ensemble. Les deux jeunes vont alors se découvrir, flirter ensemble et même se choper en cachette. Et pour cause, ils sont désormais frère et soeur adoptifs. Et si Noah est une jeune femme douée et qui s’assume, Nick, lui, est un bad boy versé dans les courses illégales de voitures. Le premier film va s’intéresser à leur tumultueuse relation, dans un univers plein de thunes, de fêtes et de grosses cylindrées sur la cote de Marbella. Le tout avec la menace d’un autre personnage sorti de prison et voulant mener à bien une vengeance.

Le résultat était léger (c’est quand même une romance pour ados), un peu sexy, et pourtant résolument charmant et vendant assez de rêve pour qu’on comprenne le succès sur Prime Video et en librairie.
A ce stade, vous pourriez vous demander ce que fait la critique d’un tel projet sur CloneWeb. La réponse tient dans ses producteurs : derrière l’adaptation se cachent le réalisateur Alex de la Iglesia et sa comparse productrice et actrice Carolina Bang.

Ce dernier volet vient après un second chapitre qui mettait en scène les deux amoureux interdits dans une histoire d’amour-haine où ils finissaient séparés. Mais Noah et Nick se retrouvent enfin, témoins d’amis communs à un mariage où tout le monde est évidemment beau, riche et pressé de faire la fête. Et s’ils se sautent à nouveau dessus, ce n’est pas pour autant qu’ils finiront ensemble. Lui a hérité de l’entreprise familiale et s’affiche avec son avocate et elle est bien décidée à se débrouiller sans lui, flirtant avec son nouveau boss.

Le film prend le temps de mettre en avant ce jeu de chat et de souris entre les deux protagonistes. Si lui (Gabriel Guevara) a bien du mal à être convaincant, elle (Nicole Wallace, vue dans Ni Una Mas sur Netflix et dans la version espagnole de la série Skam) est toujours douée, rendant l’héroïne assez lumineuse. Ca tombe bien, c’est sur elle qu’est le focus. Et un peu dans l’esprit du second volet, on les voit faire face à différentes péripéties : embrouilles professionnelles, début de triangle amoureux et un couple qui a envie d’être ensemble tout en ayant l’obligation d’aller ailleurs.

L’écriture n’est malheureusement pas toujours très maligne. Trop de temps est pris à la mise en place, précipitant les rebondissements du dernier tiers. On aurait aimé une narration plus fluide, plus régulière d’autant qu’un « méchant » fait son apparition de manière ridicule dans une conclusion qui ne méritait pas autant d’absurde. Même dans une trilogie à la tonalité bien légère, on aurait aimé plus de sérieux pour conclure. A qui la faute ? Au scénario à l’intrigue mal diluée ? Ou au bouquin d’origine qui était déjà bancal ? Et puis on voulait retrouver l’ambiance du premier volet, avec ses courses de voiture façon mini Fast and Furious (d’où le titre français), ressentir la chaleur de l’Espagne et ne pas enchainer des intrigues de couloir.

Un épilogue en demi-teinte donc. Le 2e film donnait déjà le ton. Une vraie fin conclut le récit et elle est bien satisfaisante mais elle ne suffit pas à marquer les problèmes de rythme et les twists de dernière minute. L’histoire avait bien commencé mais ne s’est pas si bien terminée. La faute à qui ?

A Contre Sens 3, de Domingo González – Disponible sur Prime Video le 16 octobre 2025

1 Commentaire

  1. Broack dincht

    Le pitch de départ ressemble quand même pas mal un celui d’un porno…

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