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Compte rendu du Festival du Film Fantastique de Neuchatel

Du 3 au 9 juillet se tenait à Neuchâtel (Suisse) le NIFFF, le Neuchatêl International Fantastic Film Festival. Pour sa 6ème édition, ce festival prit encore plus d’ampleur, notamment en projetant encore plus de films et en invitant des cinéastes prestigieux, comme George A. Romero et John Landis.

Le festival proposait plusieurs compétitions différentes :
– La compétion internationale : cette compétition réunissait dix films fantastiques, plutôt européens, comme « Ils », « Adam’s Apple », « Bothersome Man » et des films provenant d’autres continents, comme « Hills Have Eyes » et « Yaji and Kita ». Le jury de cette compétition se limitait à quatre personnes (et quelles personnes !) : le président, George Romero, accompagné du fameux réalisateur John Landis, de l’écrivain Christopher Priest et du scénartiste suisse Michael Sauter.
– La compétion asiatique : cette compétition réunissait dix films pas forcément fantastiques (ce qui est tout de même assez bizarre), des films comme « SPL », « Innocent Seven », « Chai Lai » ou encore « Duelist ».
– Les courts métrages européens
– Les courts métrages suisses

Cette année, le NIFFF proposait une rétrospective sur les super-héros. Mais attention, pas n’importe lesquels ! Ceux que l’on a pas l’habitude de voir. Ainsi 13 films plus ou moins cultes ont été projetés dans le cadre du festival cette année.
Le NIFFF projetait également trois épisodes de la fameuse série « Masters of Horror » : « Deer woman » (réalisé par John Landis), « Homecoming » (réalisé par Joe Dante) et « Cigarette burns » (réalisé par John Carpenter). Présence de Romero oblige, la célèbre trilogie de zombies (« Night of the living dead », « Dawn of the dead » et « Day of the dead ») était aussi projetée, en présence du réalisateur. Les films étaient, malheureusement, en V.O. sans sous-titres.

Le festival a débuté en force avec la projection de « Tideland », la dernière folie de Terry Gilliam. Ensuite, du mardi au dimanche se sont affrontés les différents films. Voici une (très) courte critique d’une partie des films que j’ai eu la chance de voir… :
– *Johanna*, réalisé par Kornél Mundruczó, est un film particulier, c’est une « comédie »-musicale dramatique. C’est une sorte de Jeanne d’Arc moderne, qui, touchée par la Grâce, est capable de soigner les pires maladies avec des méthodes très… étranges ! La réalisation est géniale, utilisant un jeu de lumière extraordinaire, mais qui ne suffit pas à sauver la musique rébarbative et parfois agaçante.
– *Frostbite*, réalisé par Anders Banke, est un film de vampires qui mélange l’horreur et l’humour noir… Très distrayant, mais n’en reste pas moins un film de « campus ».
*- Yaji And Kita – The Midnight Pilgrims, *réalisé par Kudo Kankuro, est un film complètement loufoque qui ne respecte ni les époques, ni les genres… Ne se prend vraiment pas au sérieux. J’ai pas trop aimé…
– *Adam’s Apples*, réalisé par Anders Thomas Jensen, est un film dramatique qui parle d’un ancien néo-nazi qui doit effecteur ses travaux d’intérêts dans une église… Ce film est une vraie réussite. Mélangeant à la fois l’humoir noir et le drame, ce long métrage nous en met plein la vue, notamment avec une réalisation soignée et des acteurs parfaits. Sans doute le meilleur film que j’ai vu durant le festival.
– *The Bothersome Man*, réalisé par Jens Lien, raconte l’histoire d’un homme qui arrive dans une ville « parfaite ». Mais le bonheur s’en va rapidement pour laisser un sentiment de solitude et de trouble. Scénario génial. Mon deuxième meilleur film.
– *The Hills Have Eyes*, réalisé par Alexandre Aja, est le remake du film éponyme de Wes Craven. Assez gore, ce film contient des scènes de sadisme horrible. Les acteurs et la réalisation sont bons. Un très bon « divertissement ».
– *Ils*, réalisé par David Moreau et Xavier Palud, est un film d’horreur assez stressant, qui nous tient en haleine durant la quasi totalité de la courte durée du film. Bons acteurs et très bonne réalisation.
– *Chai Lai*, réalisé par Poj Arnon, est une sorte de « Drôles de dames » à la thaïlandaise… Assez fun, très nunuche, mais on se marre pas mal. Bon divertissement.
– *The Innocent Seven*, réalisé par Dankan, est un film qui mélange le drame et l’humour noir. Très réussi, ce film raconte l’histoire de parents maltraitant leur enfant qui décident de vendre les organes de leurs enfants… Un des meilleurs films de la compétition asiatique.
– *Duelist*, réalisé par Lee Myung-Se, est un film qui est sorti en France depuis un moment déjà. Esthétiquement intéressant, ce film devient assez vite ennuyeux, et mélange beaucoup trop de genre.
– *Super Inframan*, réalisé par Shan Hua, est un film culte de 1975. Produit par la « Shaw Brothers » en réponse aux grosses productions américaines, ce film est tout simplement raté. Entre effets spéciaux pourris, dialogues sans aucun sens et personnages loufoques, ce film est vraiment culte ! J’ai adoré.
-* **Deer Woman*, réalisé par John Landis, est le premier épisode de la série « Masters of horror ». Une vraie réussite, qui mélange habilement l’humour noir et le thriller. Très bon divertissement.
– *Homecoming*, réalisé par Joe Dante, est une satire du régime « Bushien ». Les personnes mortes pendant la guerre reviennent pour voter… Rempli de clins d’oeil, ce moyen métrage est hilarant. A voir absolument.
– *Cigarette Burns*, réalisé par John Carpenter, est une claque cinématographique. Rarement un film m’avait autant retourné. Incontournable !
Les grands gagnants de cette année sont :
– Jury compétition internationale : Bothersome Man
– Prix TSR (Télévision Suisse Romande) : Adam’s Apple
– Jury des jeunes : Adam’s Apple
– Prix asiatique du public Mad Movies : SPL
– Jury Méliès : Bothersome Man

Cette année encore, le NIFFF a été à la hauteur en proposant des films (très) particuliers. Même si le fantastique n’était pas toujours au rendez-vous, le festival se distingue par la qualité des films proposés.
Les courts métrages européens étaient tous géniaux. Les suisses étaient moyens, j’ai été un peu déçu, mais certains se distinguaient quand même du lot.

Vivement l’année prochaine !
John Landis

George A Romero

Compte rendu et photos : Loïc Valceschini.

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