Baymax, Zootopie+ et Strange World : Disney fait (aussi) son show

Comme chaque année, le vendredi du Festival d’animation d’Annecy est consacré aux studios Disney qui amènent leur puissance de feu au bord du lac. On s’attendait à une preview de Strange World, Avalonia en version française, le Disney de fin d’année qui sortira directement sur Disney+ en France à cause de la chronologie des médias. Mais le studio était également venu avec les premiers épisodes de Zootopie+ et Baymax La Série. La chronologie des médias était évidemment sur toutes les lèvres, alors que la firme tentait le « damage control ».

Après avoir remis un Cristal d’Honneur à Jennifer Lee, visiblement très émue par l’accueil que lui ont réservé les festivaliers, l’heure est à la présentation de Baymax, la série spin-off de Big Hero 6. C’est le producteur Don Hall qui a pitché l’idée à Disney : et si on explorait le protocole de guérison du robot ? Ici, pas de super héros mais six épisodes de 5-10 minutes centrés sur l’affectueux héros où il va aider du mieux qu’il peut des personnages blessés.

Pour le premier épisode que nous avons pu voir, Baymax aide Cassie, la mère de Hiro. Elle se foule la cheville et après l’avoir soigné, il reprend les rennes du café qu’elle tient pour qu’elle se repose. Evidemment, Baymax étant Baymax, ça ne se passe pas vraiment comme prévu.
Le résultat est drôle, travaillé, joli et suffisamment court pour ne pas s’ennuyer, même si le projet et l’ensemble restent quand même anecdotiques.

Deuxième surprise, la présentation de Zootopie+, la série spin-off du film. Ici aussi, même constat : six épisodes de 10 minutes, chacun sera focalisé sur un personnage secondaire différent (les parents de Judy ou les paresseux entre autres), mais avec un traitement différent. On pourra voir une parodie de télé réalité ou encore un concours de danse. Le premier épisode qui nous a été montré raconte le mariage de la petite souris parodiant Le Parrain. C’est très étonnant, très drôle et bien écrit, d’autant plus que l’univers de Zootopie se prête beaucoup plus à se genre de spin-off et on a hâte de découvrir les 5 autres épisodes.

Le producteur Roy Conli (interview à suivre) est ensuite arrivé sur scène pour présenter le Disney de fin d’année, Strange World (Avalonia, l’Etrange Voyage en VF). Inspiré des livres de Jules Vernes, HG Wells ou encore Edgar Rice Burroughs, le film se veut être un véritable récit d’aventure dans un monde imaginaire. On y suit une famille sur trois générations, le grand-père (Jaeger), le père (Searcher) et le petit-fils (Ethan). Jaeger est un explorateur et avec son fils, ils partent gravir une montagne que personne n’a jamais escaladé. A la découverte d’une plante magique remplie d’énergie, Jaeger et Searcher se séparent et le grand-père se perd dans les montagnes et n’est plus jamais revu quand son fils rentre avec cette plante magique qui transforme le petit village d’Avalonia en une ville florissante et remplie d’énergie. Des années plus tard, cette plante fane et Searcher, son fils Ethan et leur mère Meridian accompagné de leur chien à trois pattes Legend décident d’aller sous terre pour découvrir ce qui s’est passé. On devine assez facilement que la famille va se retrouver dans un monde souterrain grandiose et où ils croiseront Jaeger assez rapidement.

Les extraits qu’on a pu voir sont drôles, remplis d’aventures et avec une exploration de la relation père-fils assez intéressante. Le monde est un mixe entre Avatar et les romans de Jules Vernes, le bestiaire aperçu est assez impressionnant et il semblait que Disney en garde beaucoup sous le coude pour nous surprendre. Autre chose très surprenante, un des 3 personnages principaux, le petit-fils, Ethan, est ouvertement gay (il était temps !). On y perçoit un monde innovant et on a hâte de voir la suite de ce qu’on espère être un grand récit d’aventure !