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Annecy #2 : Lamya’s Poem, Hayop Ka!, The Deer King

Lamya’s Poem

Par Alexandre – Le film commençait plutôt bien, on y retrouve un sujet fort, important et d’actualité : les réfugiés syriens. On y suit la jeune Lamya, qui, grâce à son professeur, commence à lire un livre de poésie de Djalâl ad-Dîn Rûmî, un poète du XIIIème siècle très populaire au Moyen-Orient. Son livre en main, elle doit fuire son pays en guerre. Parallèlement à sa fuite, on suit une histoire imaginaire adaptée des poèmes de Duri.

Ca aurait pu être un très beau film, à l’image de Parvaéna par exemple, malheureusement, Lamya’s Poem ne pousse jamais son sujet jusqu’au bout, reste très lisse et surtout visuellement très pauvre. Difficile de s’attacher à un rendu visuel aussi raté. On pense souvent au film de Cartoon Saloon, ou encore à Persepolis mais le film ne fait jamais mieux que ses aînés. On s’ennuie poliment. 

Lamya’s Poem, d’Alex Kromener – Sortie prochaine


Hayop Ka! (You son of a bitch)

Par Alexandre – Introduit par l’équipe du film en vidéo, Hayop Ka! est en fait une interjection très populaire des télénovelas aux Philippines, voulant littéralement dire « sale animal ». Les créateurs ont donc pris l’expression au pied de la lettre pour faire une telenovela avec… des animaux anthropomorphes.

On y suit Nimfa, une jeune chatte qui vit dans les quartiers pauvres de Manille. Elle est vendeuse en boutique d’un parfum bon marché. Elle sort avec Roger, un chien, et à eux deux, ils galèrent à boucler les fins de mois. Jusqu’au jour où elle fait la rencontre de Iñigo Villanueva, très très très riche entrepreneur et elle en tombe amoureuse, elle va donc devoir rapidement se dépêtrer dans ce triangle amoureux.

Hayop Ka! est surprenant. Un design très mignon (et très soigné) pour un film assez tourné autour du sexe, n’hésitant pas de nombreuses blagues graveleuses de façon assez régulière. L’histoire est courte mais efficace et drôle. Le côté « télénovelas » très assumé rajoute une bonne couche de what the fuck à l’ensemble qu’on suit en s’amusant, le tout en passant une couche sur les problématiques de classes sociales que peuvent rencontrer les Philippines.

On regrettera quand même le point de vue très masculin de la chose, où l’ensemble des problèmes qui arrivent à Nimfa semble être de sa faute (Nimfa est une nymphomane, vous l’avez ?) alors qu’il aurait au contraire pu en sortir un récit féministe assez intéressant.

Hayop Ka! – Sortie sur Netflix le 29 octobre 2021

The Deer King

The Deer King ou Shika no Ō en japonais est à l’origine un roman de fantasy japonaise publiée en deux volumes entre 2014 et 2017. C’est désormais aussi un film d’animation porté par le studio IG et les réalisateurs Masashi Ando (ex-Ghibli ayant travaillé à l’animation de Paprika) et Masayuki Miyaji.

L’histoire se déroule dans un Japon de fantasy où une pandémie initiée par des loups ravage des villages entiers. Un ancien soldat, au travail forcé dans une mine, arrive à s’échapper et sauve avec lui une petite fille, tout en découvrant au passage qu’il a désormais des pouvoirs plutôt que d’avoir chopé la maladie.

Dans un message enregistré à Annecy, les réalisateurs ont suggéré de voir le film à travers le prisme du Covid-19 et même si le projet a été initié bien avant. Une idée louable qui a bien du mal à se traduire à l’écran. Le début de The Deer King fait (beaucoup trop) penser à Princesse Mononoke auquel il emprunte quelques idées. L’animation a beau être chouette (Masashi Ando a forte réputation au Japon), ça ne fait pas tout. L’écriture se révèle vite être à la ramasse, avec des retournements de situations et des enchainements parfois peu compréhensibles. Ici, à Annecy, on a soupçonné les sous-titres proposés d’avoir été redigés à la hâte mais même sans cela, le film ne peut pas masquer ses défauts de narration.

Le chef d’oeuvre absolu d’Hayao Miyazaki a inspiré beaucoup de monde (même Makoto Shinkai avec Voyage vers Agartha) mais personne n’a jamais réussi à l’égaler.

The Deer King, de Masashi Ando et Masayuki Miyaji – Sortie prochaine

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