J’ai vu… Cloverfield

Nous étions invités hier soir à Paris à une avant-première du film le plus attendu de ce début d’année : le très mystérieux Cloverfield. Si l’avant-première elle-même, organisée par MySpace, était sympathique. Le film, lui, est…

Alors que cinq jeunes New-Yorkais organisent une soirée pour le départ d’un de leurs amis, un monstre de la taille d’un gratte-ciel envahit Manhattan… Caméra au poing, ils nous livrent l’unique témoignage de la lutte sans merci qu’ils vont mener pour leur survie.

Pour une fois, le pitch ne sert à rien. C’est le principe même du film qui fait ce qu’il est : une réussite.
Cloverfield réussit là où un film de monstres à la Godzilla et autre Independance Day ont échoué : faire un très bon film où New York est dévasté. Pourquoi le film est réussi ? Grâce à l’idée de J.J Abrams, producteur, et Matt Reeves, réalisateur : filmer l’événement comme un docu amateur, tourné caméra à l’épaule. On se prend au jeu dès les premières minutes, dès cette fameuse soirée où le caméraman s’attarde sur des ragots de couple et jusqu’à l’énorme final. Et pendant 1h30, on est parmis les victime de la catastrophe, de la « bête ». On court avec eux dans les rues, on se planque, haletants, on se fait bousculer par des militaires, on tente de rejoindre au péril de notre vie les zones d’évacuation. On est au coeur de l’action pendant 1h30 et quand les lumières de la salle se rallument, on est étonné de se retrouver indemne et assis confortablement dans un fauteuil.
L’idée d’ajouter à cela (spoiler)un monstre finalement inédit(fin de spoilers, surlignez pour lire) et des acteurs finalement peu connus rajoutent au réalisme des scènes. Et on ne parlera même pas de certains passages qui rappeleront aux spectateurs américains la tragédie du 11 septembre.
On parle souvent de manque de créativité du cinéma actuel : remake, adaptations en tout genre, clichés vu et revus. Cloverfield s’éloigne de tout ça et propose au spectateur quelque chose d’inédit. En terme d’innovation, le film rejoint certainement le premier Alien, de Ridley Scott ou les héros de George Lucas : créer un genre nouveau et offrir des sensations nouvelles aux spectateurs.

Cloverfield sort en salles le 6 février.