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Pollen : Rencontre et Critique du film

Mettez de coté quelques instants les robots géants, les héros en cape et l’animation 3D. On va parler fleurs, petites abeilles et nature.

Le documentaire Pollen de Louis Schwartzberg, raconté par Mélanie Laurent, évoque comme son nom l’indique la pollenisation à travers de sublimes images.
J’ai pu le voir récemment lors de l’avant-première organisée à Paris, projection suivie d’une table ronde avec le réalisateur du film, le Président du Museum d’Histoires Naturelles de Paris, et deux éminents membres du WWF qui ont parlé écologie.

Voici ma critique du film mais aussi l’intégralité de cette rencontre que je vous invite à visionner surtout après avoir vu le film. C’est un peu long mais les propos tenus méritent d’être écoutés.

Pollen – Sortie le 18 mars 2010
Réalisé par Louie Schwartzberg
Avec la voix de Mélanie Laurent
Les fleurs : symbole de la beauté à l’état pur. Fragiles et mystérieuses, délicates et gracieuses, elles sont l’avenir de la terre. Mais sans leur histoire d’amour avec les « pollinisateurs », rien ne serait possible. Tourné aux quatre coins du monde, il nous fera partager l’intimité des rapports entre le monde végétal et le monde animal, essentiel pour l’équilibre de la planète.

 

LA CRITIQUE

Comme son titre l’indique, Pollen évoque la pollinisation. Pour les deux du fond qui n’ont pas suivi en cours de biologie au lycée, la pollinisation est un mode de reproduction des fleurs et donc des plantes. Ce mode nécessite, dans la majeure partie des cas, la présence d’un animal comme le colibri ou d’un insecte comme l’abeille ou le bourdon.
En effet, l’abeille qui va butiner une fleur pour y récolter du nectar va y récolter du pollen qu’elle déposera dans une autre fleur, permettant à celle-ci de continuer son cycle de la vie.
C’est d’ailleurs bien du cycle de la vie qu’il s’agit puisque, en plus d’avoir aidé une fleur, l’insecte pollinisateur aura recueilli ce qu’il lui faut à lui au coeur même de la plante. Autant vous dire que ce cycle est complétement indispensable à la vie sur Terre.

A travers plusieurs exemples filmés sur le continent américain, Pollen va donc raconter ce cycle. On suivra aussi bien un colibri dans une forêt tropicale du Panama, des papillons migrateurs profitant de champs de tomates et des chauves souris se nourrissant du fruit des cactus dans le désert du Mexique.
La grande force du documentaire, c’est la qualité des images. Les couleurs sont sublimes, c’est incroyablement filmé et Pollen est sans doute le plus beau documentaire qu’il m’ait été donné de voir. C’est une véritable ode à notre planète, 1h20 de poésie pure devant laquelle il est impossible de rester insensible.

Schwartzberg glisse sa caméra dans des fleurs, suit des insectes, se rapproche autant que possible de la nature, avec des images filmées de très très près et offrant des plans de toute beauté. Il use aussi de techniques nécessaires pour retranscrire ce que l’oeil humain ne peut pas voir.
Il a d’abord filmé en diminuant le nombre d’images par seconde (un film normal, c’est 25 images / seconde) de manière à ce qu’on puisse voir des fleurs éclore en accéléré.
A l’inverse, pour filmer les insectes en vol qui ne reste qu’une fraction de seconde devant une fleur dont un colibri qui bat 75 fois des ailes en une seconde, et donc pour les montrer au ralenti, le metteur en scène a utilisé des caméras Red One et Phantom HD capables de filmer jusqu’à 1500 images en une seconde.

Le résultat est époustouflant.

Raconté à la première personne par Mélanie Laurent, le film est ponctué de dialogues qui présentent la pollinisation et sa nécessité au cycle de la vie parfois un peu gentillet. Le documentaire ne fait que survoler les problèmes actuels (la pollution, la déforestation, l’agriculture intensive…) sans jamais vraiment les évoquer. On a d’ailleurs droit à une scène surréaliste dans une serre où l’agriculture intensive des tomates hors-saison est présentée de manière positive.

Le film prend donc clairement le parti d’éviter la polémique pour se concentrer uniquement sur la beauté de ses images et même si on regrette un instant de choix trop Bisounours, l’ensemble est tellement éblouissant que c’est vite oublié.

 

 

LA RENCONTRE

Table ronde animée par par Yolaine De La Bigne – fondatrice et rédactrice en chef de Neoplanète et avec
– Isabelle Autissier – Présidente du WWF France
– Serge Orru – Directeur général du WWF France
– Louie Schwartzberg – Réalisateur
– Gilles Bœuf – Président du Musuem d’Histoire Naturelle

Les interventions du réalisateur Louie Schwartzberg sont en anglais et seront retranscrites ultérieurement.
Le reste de l’échange est bien entendu en français.

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