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Preview : Les Trolls

Chaque année, le Festival d’Annecy invite les studios à montrer les projets animés sur lesquels ils travaillent, sous forme de « work in progress », sorte de making of présenté en amont de la sortie du film.

Ces présentations sont suffisamment techniques pour satisfaire les étudiants en animation prêts à faire la queue tôt au petit matin et suffisamment riches pour nous permettre de nous faire une idée à quelques mois de la sortie.

Le premier « WIP » était consacré aux Trolls de Dreamworks, en présence de Kendal Cronkhite, production designer.

Je dois bien vous avouer que je n’attendais pas grand chose des Trolls de Dreamworks avant d’assister à la présentation. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une animation splendide, colorée et sans doute ce que le studio a produit de plus beau et un film s’annonçant aussi drôle que mignon.

A l’origine, les Trolls sont une gamme de jouets, des petits personnages aux grands yeux noirs et aux cheveux colorés. Ils ont été créés par le sculpteur danois Thomas Dam qui voulait montrer à sa fille que, contrairement au folklore de son pays, les trolls ne sont pas les horribles monstres que l’on connait.

La franchise ne s’est jamais arrêtée depuis sa création en 1959, et a notamment été déclinée en série animée en 2005 sous le titre « Trollz » où les personnages prenaient une apparence plus humaine que leur version jouet. Aujourd’hui Dreamworks a repris l’univers pour en faire un long-métrage. Celui-ci racontera comment Poppy (Anna Kendrick en version originale), sans doute la plus joyeuse des Trolls, va s’allier avec un Troll gris et triste appelé Branch (Justin Timberlake, également producteur du long métrage) pour partir en quête de leurs congénère qui s’est fait enlever par un méchant chef cuisinier de race Bargen, sorte d’orcs moches qui mangent les créatures mignonnes pour ressentir la joie qu’elles vivent au quotidien.

Il faut savoir que les Trolls sont les êtres les plus mignons de leur univers : ils portent chacun une sorte de montre leur rappelant de se faire des calins toutes les trente minutes, aiment chanter, danser, rire, penser positivement et … faire du scrapbooking. Pour citer Kendal Cronkhite, ils « sont sans doute aussi végétariens » puisqu’inspirés des hippies des années 70.

La seule contrainte créative était le fait qu’il s’agit d’une gamme de jouets, qu’il fallait donc en garder l’essence si ce n’est suivre un probable cahier des charges. Les grands yeux noirs (et un peu effrayants, il faut bien le dire) ont disparu mais les cheveux colorés, qui peuvent servir d’arme ou de moyen de transport à la Spider-Man ont été conservés. Dreamworks Animation a aussi imaginé un univers pelucheux, où chaque élément naturel semble recouvert de laine ou de poils de couleurs. A l’opposé, l’univers des méchants Bargen s’inspire d’un mélange entre médiévalo-fantastique et ce qu’on a pu imaginer de plus moche en matière de design des années 70, à base de grosses fausses pierre, moquettes épaisses maronnasses et couleurs tristes. L’univers créé est aussi riche que soigné.

Porté par Anna Kendrick et Justin Timberlake, les Trolls ont été pensé comme une comédie musicale. Outre le tube que le chanteur a composé pour le film, de grands classiques ont été repris avec un soin particulier pour que les paroles, que ça soit True Colors de Phil Collins ou Sound of Silence de Simon & Garfunkel, aient un lien direct avec les images.

On peut aussi évoquer la galerie de personnages, du Troll nu et couvert de paillettes à celui qui pète (si si) des cupcakes et vous comprendrez que Dreamworks tient là un univers riche et un long-métrage aussi cool qu’hilarant.

Ma seule inquiétude (on a vu de longs et nombreux extraits dont une scène proche de la fin) vient de l’histoire qui semble un peu trop cousue de fil blanc. Mais on est au moins sûrs de se marrer.

Les Trolls de Mike Mitchell et Walt Dohm sortiront en salles le 19 octobre.

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