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Critique : Planes 2

Le 23 juillet prochain, en pleines vacances scolaires, sortira la suite de Planes – film Disney lui-même dérivé du Cars de chez Pixar.

Première franchise à sortir du studio à lampe, Cars (et Planes) est multi-décliné. Il faut dire qu’elle rapporte beaucoup, pas seulement en nombre d’entrées en salles mais aussi en produits dérivés. Difficile donc de fermer les vannes, d’autant que l’univers se prête facilement à de multiples histoires.

Planes 2 et ses pompiers sauveurs de forêt fera-t-il un carton au box office estival au moins auprès des plus jeunes ? C’est bien probable.

 

L’aventure de Cars a démarré chez Pixar au début des années 2000 alors que la production de 1001 Pattes touchait à sa fin. John Lasseter, qui signait le film original avec Joe Ranft, est un passionné de voiture et l’histoire est née alors qu’il parcourait la fameuse route 66 en road trip avec sa famille. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, Lasseter est devenu patron de chez Disney et Cars la franchise la plus juteuse en terme de ventes de produits dérivés. Après le second (et très mauvais) second volet, il fallait donc décliner la franchise puisque le public suivait derrière. La license est donc arrivée chez DisneyToons, le studio « bis » qui a réalisé une pelletée de suites sans intérêt dans les années 2000 sous l’influence de Michael Eisner mais aussi quelques chouettes séries d’animation (Les Rangers du Risque, Mystermask et la Bande à Dingo). Et un an seulement après la sortie de Planes, qui élargissait l’univers de Cars aux avions, arrive sa suite.

Et si Planes 2 n’a pas les qualités d’un grand film d’animation Disney comme ceux faits à Burbank, il a néanmoins suffisamment de bonnes idées qui plairont aux plus jeunes.

Le film s’ouvre sur le héros du premier volet, Dusty Crophopper, et ses petits camarades s’apprêtant à fêter les moissons (on rappelle que Dusty, avant de devenir un champion de course, était un avion épandeur). Un incident met au placard le camion de pompier et la fête est comprise. Le héros va donc se proposer pour prendre la relève en devant un canadair et va partir s’entrainer.

A partir de là, si vous avez plus de huit ans, vous savez à l’avance ce qui va se passer : Dusty va avoir droit à un mentor, ne va pas s’en sortir, finira par sauver tout le monde grâce à un acte super héroïque et reviendra juste à temps pour la fête évoquée plus haut. Planes 2 n’a en effet strictement rien d’original dans sa construction. De plus, on sent une volonté marketing de vendre encore plus de jouets. Ainsi, parmi les co-équipiers pompiers du héros on trouve une équipe de petites voitures parachutées au sol pour déblayer le terrain. Elles sont quatre, presque les mêmes mais avec des fonctions différentes. De quoi vendre quatre fois plus de véhicules puisqu’il sera difficile de n’en vendre qu’un seul.

Il faut bien comprendre, et admettre, que contrairement aux Disney habituels qui visent un public très large, offrant parfois plusieurs niveaux de lectures, Planes 2 vise une cible bien précise : les jeunes enfants. Le film se contente seulement de quelques références bien placées pour les parents, notamment une excellente mention à la série policière Chips (avec Eric « Poncherello » Estrada en version originale et Patrick Poivey, la voix de Bruce Willis, en français). Une fois que cette donnée est prise en compte, le film se suit sans problème. L’équipe de Disney Toons a manifestement pris du plaisir à élargir son univers, à proposer autre chose que des courses. Ce nouveau volet ne ressemble donc plus à un Cars mais bel et bien à quelque chose de nouveau dans un univers connu. La réalisation n’est jamais révolutionnaire mais est très soignée, à l’image des différentes séquences où le héros et ses camarades vont éteindre des feux de forêt dans une mise en scène dynamique et sur Thunderstruck d’AC/DC (si si, dans un Disney !). Roberts Gannaway a bossé son sujet en Californie auprès de véritables pompiers et le point de départ de l’histoire est malin : des épandeurs comme Dusty ont réellement été modifiés pour faire office de canadair.

Moralité : Planes 2 n’invente rien et n’arrive pas à la cheville d’un fameux Grand Classique de Disney mais si vous avez des enfants ils s’amuseront pendant 90 minutes dans une salle obscure. Et vous, à coté, ne vous ennuierez pas. Alors pourquoi pas ?

 

Planes 2 – Sortie le 23 juillet 2014
Réalisé par Roberts Gannaway
Avec les voix originales de Dane Cook, Ed Harris, Julie Bowen
Dusty est au sommet de sa gloire quand il apprend que son moteur est endommagé et qu’il ne pourra peut-être plus jamais participer à une course… Il se lance alors le défi de devenir pompier du ciel. Il suivra sa formation auprès de l’élite du genre en charge de la protection du parc national de Piston Peak. Cette équipe de choc est menée par Blade Ranger, un hélicoptère vétéran charismatique et est composée de Dipper, une grande fan de Dusty qui en pince pour lui, Windlifter, un hélicoptère de transport lourd en charge de larguer sur les lieux de l’incendie les intrépides et déjantés parachutistes du feu. Au cours de sa lutte contre le feu, Dusty va apprendre qu’il faut beaucoup de courage et ne jamais baisser les bras pour devenir un vrai héros.

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