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Critiques SXSW : Let There Be Light, A Bad Idea Gone Wrong, The Disaster Artist…

James Franco cherche à s’exprimer sur le cinéma qui l’intéresse. En 2013, il tentait de reconstituer les scènes manquantes de La Chasse de William Friedkin avec le docufiction (raté) Interior Leather Bar. Il revient cette fois derrière la caméra avec The Disaster Artist sur le cinéaste Tommy Wiseau.

C’est la première d’une série de critiques de films vus à Austin. Avec aussi un documentaire sur l’énergie propre, un huis clos à petit budget et une envie de gifler Alex Pettyfer.

 

Let There Be Light (2017) de Mila Aung-Thwin & Van Royko

Dans la quête pour une production d’énergie plus propre, écologique et viable à long terme, la fusion atomique est une chimère que les scientifiques pourchassent depuis des décennies. Let There Be Light est un état des lieux de l’avancée des recherches et des travaux menés de par le monde pour réussir ce pari fou qui revient presque à créer une étoile.

Revenant grandement sur la centrale ITER, le documentaire montre la difficulté qu’à la communauté scientifique à convaincre les différents gouvernements pour recevoir les investissements massifs nécessaires à la création d’un dispositif viable, et suit aussi de plus petits groupes qui expérimentent dans leur coin dans le but de parvenir à produire de l’énergie par ce biais de façon viable.

Complet, abordable et plutôt attachant avec sa galerie de chercheurs passionnés, Let There Be Light remplit grandement son cahier des charges, et donne envie d’en savoir plus sur un sujet qui pourrait être la clé à bien des problèmes autour du globe.

 

A Bad Idea Gone Wrong (2017) de Jason Headley

Deux copains un peu losers décident de cambrioler une villa luxueuse avec un plan un peu hasardeux. Manque de bol, la maison est habitée par une gardienne et ce trio loufoque va s’enfermer lui-même dans la demeure en activant l’alarme.

Pour un premier film, A Bad Idea Gone Wrong pourrait presque se poser en exemple de petit budget savamment géré. Fonctionnant principalement sur l’alchimie loufoque entre ses sympathiques comédiens, le film tire profit d’une écriture n’ayant rien d’original mais réussissant à tenir son récit de bout en bout avec suffisamment d’âneries pour garder le spectateur alerte, tout en creusant un minimum ses personnages et la raison de leur présence.

Un huit-clos plutôt fun donc, avec un humour assez loufoque bien senti et des rebondissements réjouissants.

 

The Strange Ones (2017) de Lauren Wolkstein & Christopher Radcliff

Deux frères traversent les Etats-Unis en portant avec eux de lourds secrets qui se révèleront au fur et à mesure de leur périple et des rencontres.

Difficile d’en dire plus sur The Strange Ones tant l’errance au cœur de la narration se fait sentir à tout point de vue. Si la photographie est quelque peu soignée, on suit le duo sans jamais s’y attacher, la faute à un gamin tête à claques qui joue mal le weirdo de service, et à qui on a envie de filer 3 paires de baffes avant toute autre chose. Son grand frère est incarné par Alex Pettyfer, un acteur qu’on avait tôt fait d’oublier après qu’il ait été plus ou moins blacklisté à Hollywood à cause d’un tempérament apparemment exécrable. Ce n’est pas sa prestation qui changera les choses, ni le film vu la platitude proche du néant dont il fait preuve, chaque « découverte » étant téléphonée à des kilomètres, et n’apportant rien à une histoire qui ne raconte pas plus.

 

The Disaster Artist (2017) de James Franco

En matière de nanar, The Room fait partie du haut du panier, du moins ici en Amérique où le film est célébré et reconnu comme étant une perle absolue d’hilarante nullité. On vous renvoie à nos confrères de Nanarland pour en savoir plus sur l’œuvre d’origine et son fascinant créateur Tommy Wiseau, dont il est question ici puisque James Franco incarne ce cinéaste pour retracer la production rocambolesque du bousin, de sa rencontre avec l’acteur Greg Sestero joué par Dave Franco à la première du film, où le bougre réalisait soudain que son grand drame d’auteur faisait plier la salle de rire.

James Franco retrouve d’ailleurs toute sa bande habituelle, Seth Rogen n’étant évidemment pas loin, pour une comédie dans la continuité de This is the End ou Pineapple Express. L’acteur/réalisateur prend un malin plaisir à jouer son étrange confrère et à retracer la gestation devenue légendaire d’un film has-been de bout en bout, pour une comédie qui sait faire mouche et célèbre à sa manière une nullité telle qu’elle en devient presque géniale. A ce titre, The Disaster Artist a le mérite d’être attaché au personnage qu’il dépeint, et s’avère assez tendre au final envers un énième créateur qui accomplissait son rêve même si celui-ci était en décalage complet avec le reste de la planète. Cela étant, si le film peut être vu par des personnes ignorant tout de The Room, il faut bien admettre qu’il repose grandement sur la connaissance de l’objet original, notamment lorsque Franco prend un malin plaisir à en refaire littéralement quelques scènes.

Ici à Austin, la salle répondait au quart de tour et était absolument hilare, alors que personnellement, n’ayant pas vu le film de Wiseau, je ne répondais pas toujours aussi vite. Avis aux amateurs donc.

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