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Critique : Une Merveille Histoire de Temps

Après quelques jours particulièrement chargés en émotion -et des publications forcément ralenties- il nous semblait normal de commencer la semaine par une magnifique histoire d’amour.

Elle est d’autant plus dans l’actualité que Eddie Redmayne a reçu ce dimanche le Golden Globes du Meilleur Acteur dans un Film Dramatique pour son interprétation (avec aussi, en vrac, des récompenses pour Boyhood et Le Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, pour Richard Linklater, Julianne Moore, Michael Keaton, J.K. Simmons ou Amy Adams. Tous les résultats cinéma sont ).

Ouvrons donc le livre d’une Merveille Histoire de Temps…

 

LA CRITIQUE

On se plaint régulièrement des traductions de titres de films foireuses, que ça soit de l’anglais vers un anglais simplifié ou de l’anglais vers le français mais en perdant son sens initial. Universal, qui distribue le film, a fait preuve de finesse en traduisant le titre « The Theory of Everything » (en référence aux travaux de Stephen Hawking) par « Une Merveilleuse Histoire de Temps », en hommage au livre « Une Brève Histoire de Temps » écrit par le scientifique mais en y insufflant une notion de jolie romance.

Le qualificatif de merveilleux pourrait également être appliqué au film en lui-même tant James Marsh et ses comédiens ont fait un travail remarquable.

Le film raconte l’histoire de Stephen Hawking, sans doute le plus grand scientifique du 20e siècle. Agé aujourd’hui de 72 ans, s’offrant le luxe d’apparaitre dans l’ultime spectacle des Monty Pythons, Hawking a travaillé toute sa vie sur la cosmologie et en particulier l’étude des trous noirs. Auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique, il a eu une influence incroyable sur de nombreux auteurs de science-fiction et réalisateurs de films dont Christopher Nolan pour Interstellar. Paralysé par une dystrophie neuromusculaire, et ne pouvant s’exprimer qu’à travers une machine, il continue encore aujourd’hui à travailler sur la compréhension des sciences par tous et rêve de trouver une équation unique qui démontrera « tout ».

Mais au-delà de ses travaux scientifiques, largement évoqués dans le film, James Marsh s’est arrêté sur son histoire d’amour avec Jane Wilde. Elle commence comme une histoire finalement très banale, un coup de foudre sur les bancs de la fac et évolue de manière radicalement différente, à cause de la maladie de Hawking. Toute la force de leur histoire, toute l’émotion, viendra du fait qu’ils s’aiment sans tenir compte de leur différence. Jane n’a jamais cessé de l’aimer sous prétexte qu’il ne pouvait plus marcher, elle n’a jamais vraiment changé quoi que ce soit dans leur relation sous prétexte qu’il était en fauteuil. Elle l’a aimé sans barrière, sans limite, sans préjugés, sans frontières. L’amour, le vrai.

Mise en scène par un James Marsh inspiré et profitant de jolis décors anglo-saxons, le film est porté par un duo d’acteurs impeccables. Si Felicity Jones déborde de charme, d’élégance et de talent et est promue à une grande carrière, il faut reconnaitre qu’Eddie Redmayne est absolument démentiel pour incarner Stephen Hawking et devrait largement être nommé pour quelques statuettes dorées. Qui pouvait se douter que le jeune moine de Black Death de Christopher Smith était capable de pareil prodige ? On a hâte de voir ce qu’il fera devant la caméra des Wachowski dans Jupiter Ascending.

Peut-être un peu académique dans sa forme, comme Imitation Game avec qui il partage quelques points communs, Une Merveilleuse Histoire de Temps n’en est pas moins une magnifique histoire d’amour. Qui pourrait vous propulser vers les étoiles si chères à Stephen Hawking.

 

Une Merveille Histoire de Temps (The Theory of Everything) – Sortie le 21 janvier 2015
Réalisé par James Marsh
Avec Eddie Redmayne, Felicity Jones, Tom Prior
1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en Cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux d’une étudiante en art, Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans.
Grâce à l’amour indéfectible, le courage et la résolution de Jane, qu’il épouse contre toute attente, ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable. Jane l’encourage à terminer son doctorat, et alors qu’ils commencent une vie de famille, Stephen, doctorat en poche va s’attaquer aux recherches sur ce qu’il a de plus précieux : le temps.
Alors que son corps se dégrade, son cerveau fait reculer les frontières les plus éloignées de la physique. Ensemble, ils vont révolutionner le monde de la médecine et de la science, pour aller au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer : le vingt et unième siècle.

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2 Comments

  • par boyle
    Posté vendredi 23 janvier 2015 11 h 06 min 0Likes

    j’aime beaucoup ce film mais ce film reflet à la fois à la realité … l’amour ne peut pas durer toute une vie simplement une etape les deux etres peuvent s’aimer mais ne vieillir pas ensemble et chacun poursuirve son propre chemin un continue toujours plus loin dans sa recherche et avoir une autre personne tant dis que Jane à trouver l’amour avec un autre homme qui croyait en DIEU donc voilà … quand à les enfants vont grandir … jetais une jeune fille , ensuite une jeune femme aujourdhui, je suis une grande mère de 12petits-enfants malgré j’ai cherché en vain le veritable amour donc j’ai perdu trop tot disparu .. j’ai toujours poser cette question es ce l’amour entre un homme et une femme est -il eternel ? aujourdhui, j’ai comprise que non …

  • Trackback: CloneWeb » Critique : Birdman

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