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Critique : The Box, de Richard Kelly

Richard Kelly, réalisateur de l’inaccessible Southland Tales et du culte Donnie Darko revient avec une histoire fantastique adaptée de Richard Matheson (l’auteur de Je suis une légende), mettant en scène James Marsden et Cameron Diaz. Le film sort le 4 novembre prochain.
Voici la critique d’Alex qui l’a vu il y a quelques jours…

Le film est sorti dans les salles ce mercredi. Si vous l’avez vous, n’hésite pas à venir en parler dans les commentaires. Vous pouvez également retrouver notre interview du réalisateur Richard Kelly, plus compréhensible quand on a vu le film.

The Box, de Richard Kelly – Sortie le 04 novembre 2009
Avec Cameron Diaz, James Marsden, Frank Langella.
Norma et son époux mènent une vie paisible dans une petite ville des Etats-Unis jusqu’au jour où une mystérieuse boîte est déposée devant leur domicile. Quelques jours plus tard, se présente l’énigmatique Arlington Steward qui leur révèle qu’en appuyant sur le bouton rouge de la boîte, ils recevraient 1 000 000 $, mais cela entraînerait la mort d’un inconnu…

 

Adapté de « Button, Button », nouvelle de Richard Matheson, The Box raconte l’histoire d’un couple en 1976 qui découvre un matin une mystérieuse boîte surplombée d’un gros bouton rouge. Un homme vient le lendemain pour leur dire que s’ils appuient sur ce bouton, ils gagneront un million de dollars, mais cela entraînera la mort d’un inconnu.

Une première fois retranscris à la télévision pour « La quatrième dimension » Richard Kelly décide d’approfondir cette histoire sur grand écran. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est extrêmement réussi. Pourtant, The Box commence mal. C’est long, lent, mou et surtout, le spectateur est tenu par la main dans un scénario très linéaire. On pense alors se retrouver dans un simple polar paranoïaque. Les acteurs sont ici complètement à contre-emploi, mais là où James Marsden (la trilogie X-men, Hairspray) excelle et mène son jeu avec une justesse incroyable, Cameron Diaz surjoue et son rôle perd en crédibilité, notamment lors des scènes émotives.

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Survient alors la deuxième partie nous plongeant un peu dans le domaine de la science-fiction, mais c’est surtout la troisième qui nous mettra la tête complètement dedans. On se laisse entraîner dans cette spirale infernale où il n’y a pas d’issue possible et où nous sommes aussi perdus que les protagonistes (une part du mystère ne sera d’ailleurs jamais dévoilée), le tout surplombé d’une réalisation magnifique. Richard Kelly ne retranscrit pas seulement (avec brio) les années 70, il rend un réel hommage aux films de science-fiction de l’époque. Le filtre posé sur la caméra nous donne un rendu ultra réaliste, et le réalisateur n’hésite pas à s’inspirer de ces films pour les décors, la musique (où il s’est très impliqué), l’ambiance et le thème abordé. Celui-ci n’est pas sans rappeler American Beauty de Sam Mendes, où une famille qui a socialement réussi subis les conséquences de ses actes, montrant ainsi la bêtise humaine. Le scénario, sans être complexe, suit un schéma malheureusement très linéaire mais ne dévoile rien jusqu’à la dernière minute, laissant alors au spectateur la joie d’imaginer ce qu’il veut. Une ambiance très glauque s’installe tout le long du film et ce mystère, cette énigme jamais résolue en laissera plus d’un dubitatif.

The Box signe donc le 3ème film du réalisateur de Southland Tales qui, comme ses précédentes œuvres, n’est pas accessible à tous. Et malgré quelques défauts, il n’en reste pas moins un excellent film de science-fiction. Si vous avez besoin d’une raison pour voir The Box, c’est pour le jeu de James Marsden (et je n’aurais jamais crû dire ça un jour).

– Alex

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2 Comments

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  • par laciboulette
    Posté mardi 3 novembre 2009 11 h 54 min 0Likes

    Franck Langella est impressionnant, également. En tout cas, c’est un film qui ne peux rester indifférent, et tout comme Donnie Darko, fait écho à des émotions profondes communes à pas mal d’humains.
    LE plus fort, c’est que Richard Kelly ne cherche pas à nous rassurer avec une quelconque explication ou lueur d’espoir. Non, on ressort seul avec la question posé dans ce film qui interpelle les écueils de l’humanité toute entière.

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