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Critique : Jackass 3D

Johnny Knoxville, Bam Margera et le réalisateur Jeff Tremaine ont présenté ce mercredi soir à Paris leur nouveau long métrage. Filmé cette fois en 3D, décidément rien n’arrête l’équipe de Jackass. Le film n’a bien entendu aucune prétention d’être intelligent, bien au contraire.
Nous étions dans la salle…

Mise à jour avec des photos de l’avant-première

Jackass 3D – Sortie le 3 novembre 2010
Réalisé par Jeff Tremaine
Avec Johnny Knoxville, Bam Margera, Chris Pontius
Johnny Knoxville et sa bande de déjantés débarquent pour la première fois sur grand écran et en 3D !

AAAAhhhh Jackass… Véritable fer de lance de la génération MTV se voulant trash & fun, ce pur produit américain a tout de même fait son petit bonhomme de chemin.

Partant d’un simple délire de potes il y a 15 ans, le concept a aujourd’hui fait ses preuves et a été de nombreuses fois copié sans jamais être égalé, la bande à Johnny Knoxville restant au sommet quand il s’agit de faire tout et surtout n’importe quoi, particulièrement quand la conclusion s’avère douloureuse. Après des multitudes de saisons pour le show TV et deux films, les têtes brulées remettent ça pour la première fois au cinéma dans un opus carrément tourné en 3D.
Quand on sait que certains réalisateurs n’ont pas les moyens de le faire pour leurs films (Aja…), certes ça fait mal mais après tout si ils ont de quoi le faire, pourquoi se gêner ?
Ce n’est pas comme si rien ne les arrêtait…

Pour ceux qui craignaient pour le passage cinéma une certaine censure ou atténuation de la chose, commençons par les rassurer. Jackass 3D est un titre d’une honnêteté absolue puisque le film comporte de la 3D donc, et du Jackass pur et dur. Pour les trois du fond qui n’en ont jamais entendus parler, le but de cette bande d’hommes légèrement schtarbés est très simple : faire les trucs les plus cons, crades et débiles au monde. Et autant dire qu’ils ne reculent devant rien puisqu’entre boire un verre de transpiration d’un de leur collègue est une activité tout aussi commune que faire du roller dans la boue entouré de taureaux qui ne demandent qu’à cogner le pauvre fou au milieu du terrain.
Avec le temps et le succès, les bougres ont acquis toujours plus de moyens pour faire des conneries toujours plus grosses, toujours plus spectaculaires et toujours plus douloureuses.

Ainsi les cascades véhiculées se terminant généralement dans un fracas de métal, d’acier et parfois d’os font légion chez nos agités du bocal.
Le passage au format cinéma et au relief les a donc poussés à livrer le Jackass ultime et force d’admettre qu’ils ont réussis, pour deux raisons.
Tout d’abord parce que premièrement, les moyens déployés ici sont colossaux. Sans compter la présence d’un tournage 3D (qui nécessite une logistique tout de même très lourde), les cascades présentés dans ce film sont par moment démesurées, comme lorsque Steve-O, connu pour son goût prononcé pour les excréments, décide de faire son « cocktail de caca » ultime en se plaçant dans une cabine de toilettes portable (comme celles utilisés pour les festivals, concerts et autres types d’évènements) qui va être propulsée en l’air à l’aide de deux élastiques reliés à des grues.
Le tout est filmé à l’extérieur comme à l’intérieur et pour amener sa touche personnelle, ce gros taré a placé juste sous son siège ni plus ni moins qu’une cantine (ou une énorme bassine, vous appelez ça comme vous voulez) de… merde. Aucun problème lors de l’ascension, mais je vous laisse imaginer la scène lors de la redescente…
Voici donc l’une des nombreuses scènes du film, le groupe s’étant assuré de repousser toutes les limites et de placer la barre toujours plus haut, même si on retrouve toujours des sketches plus simples en caméra cachée dans la rue, dans lesquelles des déguisements ultra réalistes de personnes agées permettent à Knoxville entre autre de faire un malheur.

Chapitre Ultime pour les moyens mis en place, mais aussi parce que justement les Jackass trouvent leurs limites. Après 15 ans de bons et loyaux services, les idées folles ont étés éculées depuis longtemps et malgré des exercices tenant du délire pur, l’impression de déjà vu se fait ressentir à plusieurs reprises dans le film face à certains passages pas des plus hilarants.
Surtout, et quand bien même ils n’aimeraient pas qu’on leur dise… les Jackass ont vieillis.

Moins rigolards qu’auparavant, usés par leurs innombrables conneries, ces cascadeurs de l’extrême accusent le coup et si on les sent réticents plusieurs fois, c’est surtout les rires forcés suivant la douleur réelle qui marque, certains n’en pouvant plus.
Wee Man et ses copains en sont cependant conscients, comme le montre le générique de fin et sa chanson expliquant à juste titre que de l’eau à couler sous les ponts et qu’ils ont peut être fait le tour de la question, à moins de devenir des dangers publiques.
Jackass 3D, c’est donc un concentré de ce qui a fait la réputation de ces azimutés de crâne et ça a le mérite de ne pas mentir sur la marchandise.

C’est d’une connerie abyssale, d’une stupidité fièrement affichée et assumée et ça n’a d’autre ambition que de tout défoncer sur son passage à coup de pets, de vomis, d’excréments et de cascades suicidaires. Si les agitations de ces siphonnés du bocal vous amusaient déjà par le passé, vous pourrez sans problème aller vous poiler une heure et demi durant dans la salle en prenant soin de bien déposer votre cerveau et tout vos neurones à l’entrée de la salle.

Quand aux autres, attendez vous à prendre cela pour une insulte à l’intelligence et à vous indignez devant la somme de fric gaspillée dans ce bordel sans queue ni tête.

Maintenant, à vous de choisir votre camp.

– Jean-Victor

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