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Critique : Blood Father

Onze ans après avoir tourné le remake d’Assaut sur le Central 13, remake du film éponyme de John Carpenter, le réalisateur Jean-François Richet retourne aux USA pour porter à l’écran l’adaptation du bouquin Blood Father de Peter Craig.

Et pour l’occasion, celui qui a prochainement un projet intitulé Twice avec Luc Besson (oups…), s’offre rien de moins que l’indispensable Mel Gibson, bien trop rare à l’écran…

 

LA CRITIQUE

Il a incarné des rôles mythiques du cinéma et a ensuite mis en scène lui-même une poignée de chefs d’oeuvres. De Max Rockatansky à Martin Riggs en passant par William Wallace. De Braveheart au futur Hackswaw Ridge en passant par la Passion du Christ, Mel Gibson aura marqué le septième art. Mais depuis le début des années 2010, le comédien a pris ses distances avec le cinéma ne tournant que des petits rôles dans quelques bêtises ou uniquement pour ses amis dont Jodie Foster pour le Complexe du Castor ou Adrian Grunberg, assistant réalisateur sur Apocalypto, pour Kill the Gringo.

Il revient sur le devant de la scène cette année avec un long-métrage qu’il a réalisé, le premier depuis dix ans, et un film signé Jean-François Richet dans lequel il est à nouveau tête d’affiche. Un retour par la petite porte.

Blood Father raconte comment un repris de justice, libéré sur paroles et s’occupant désormais de tatouer des gens dans sa caravane au milieu du désert américain, va reprendre les armes pour venir en aide à sa fille. Celle-ci avait disparu quelques années auparavant et s’était amourachée d’un trafiquant de drogue, qu’elle tue dans un accident. Pourchassée, elle se retourne vers son paternel qui sort du maquis.

Si vous vous attendiez à un blockbuster meta dans lequel le comédien fait des vannes sur son retour comme c’est à la mode, passez votre chemin. Avec Blood Father, Jean-François Richet offre un vrai rôle sérieux à l’Arme Fatale loin du cynisme ambiant dans lequel il est surtout question d’une relation père-fille, mais du mauvais coté de la Force. Lui a passé sa vie à faire des conneries et a fini en zonzon, elle est paumée et pas aidée par la coke qu’elle prend. Deux personnages perdus qui ont besoin l’un de l’autre et qui ne se le dise pas. Pour raconter cela, Richet a fait des choix de casting réussis puisque Gibson est toujours aussi bon face caméra et que la jeune Erin Moriarty, vue dans Jessica Jones, tient largement la comparaison avec son ainé. On notera aussi dans un petit rôle la présence de Diego Luna, futur Cassian Andor de Rogue One et dont la carrière est en train de s’envoler.

Rythmé et bien foutu, Richet a déjà prouvé qu’il était loin d’être un manchot, Blood Father est peut-être un peu trop chiche en action. Certes, le film n’est pas ce qu’on nous vend mais les quelques scènes qu’on peut y voir sont bien trop courtes pour qu’on puisse en profiter. Gibson, à soixante ans, tient toujours la route et on se prend alors à rêver qu’il retrouve Danny Glover et Shane Black pour un petit projet qu’ils avaient en commun. A défaut, on profitera de la fusillade finale et de ses lignes de dialogues faisant discrètement référence à une certaine quadrilogie.

Blood Father n’est pas un mauvais film. C’est un petit long métrage qui fait passer un moment honorable alors que la promo nous vendait autre chose, de plus spectaculaire. Reste maintenant à espérer que Mad Mel continue à passer du temps devant et derrière une caméra dans les années à venir.

Blood Father, de Jean-François Richet – Sortie le 31 août 2016

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