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Critique : Tamara Drewe

Présenté à Cannes, le nouveau film de Stephen Frears arrivera sur les écrans français le 14 juillet prochain. Tamara, c’est la jeune et jolie Gemma Arterton, mais c’est aussi une comédie dramatique anglaise très drôle, un vrai rafraichissement mis en image par un réalisateur en pleine forme et ayant manifestement envie de s’amuser.

Tamara Drewe – Sortie en salles le 14 juillet
Réalisé par Stephen Frears
Avec Gemma Arterton, Tamsin Greig, Roger Allam
Avec son nez refait, ses jambes interminables, son job dans la presse people, ses aspirations à la célébrité et sa facilité à briser les coeurs, Tamara Drewe est l’Amazone londonienne du XXIe siècle.
Son retour au village où vécut sa mère est un choc pour la petite communauté qui y prospère en paix.
Hommes et femmes, bobos et ruraux, auteur de best-sellers, universitaire frustré, rock star au rancart ou fils du pays, tous sont attirés par Tamara dont la beauté pyromane et les divagations amoureuses éveillent d’obscures passions et va provoquer un enchaînement de circonstances aussi absurdes que poignantes.

Tout réussit à Gemma Arterton. Depuis son apparition dans James Bond, elle a multiplié les rôles dans les blockbusters de 2010, que ça soit discrète dans le Choc des Titans ou horripilante dans Prince of Persia. Il lui manquait un rôle rien que pour elle. C’est ce que lui offre Stephen Frears dans cette adaptation de la bande dessinée -d’abord publiée sous forme de strips dans The Guardian- de Posy Simmonds.

Tamara Drewe, c’est le grain de sable qui vient perturber une mécanique bien huilée : celle d’un petit village anglais paisable, où les jeunes adolescentes s’ennuient et où s’y croisent les écrivains dans une pension qui leur est dédiée. C’est aussi le retour d’une jeune fille, partie à la ville en vilain petit canard et revenue tel un cygne. Et quel cygne !
Frears a bien choisi l’actrice pour incarner Tamara. Gemma Arterton illumine chaque plan de sa présence, de son fameux nez mutin, de son sourire espiègle et de ses jolies courbes. Un rayon de soleil. Mais aussi un orage.

La nouvelle venue dans ce petit village perdu va, parfois sans le vouloir vraiment, semer le trouble au sein d’une petite communauté d’écrivains, venus se réfugier au calme pour écrire. Frears nous montre là une galerie de portraits très british, thé et petits gateaux inclus rappelant parfois un peu les huis-clos d’Agatha Christie et ses personnages tous un peu étranges.
Ils seront tous mis en scène dans une superbe campagne anglaise, verte et lumineuse, gorgée de lumière et de pollen. Une véritable invitation aux vacances outre-Manche !

Tamara Drewe sèmera le trouble, car trop jolie, trop différente. Elle fera craquer les hommes, ceux qui l’ont connu jadis et ceux qui veulent la découvrir. Mais ce trouble ne sera pas entièrement de sa faute. Elle sera malheureusement aidée par deux gamines de 15-16 ans, s’emmerdant profondément dans ce village où elles n’ont rien à faire que de rêver aux beaux rockeurs qu’elles seront les premières à mettre dans leur lit !

On en dira pas plus sur l’histoire, qu’il vous faudra découvrir en salles mais sachez dès à présent que Tamara Drewe est une comédie vraiment drôle (Ah ce moment de batterie avec les pieds !) avec ses moments tragiques, parfois tristes, de la vie d’une communauté perdue à la campagne. A quelques rares moment, on craint que l’histoire s’enlise (un peu au début, dans les nombreux personnages des premières scènes) ou devienne trop vaudevillesque mais la barre est chaque fois redressée à temps grâce à un Stephen Frears en pleine forme qui s’en donne à coeur joie pour raconter son histoire !

Et puis rien que le sourire et les jambes interminables de Gemma devraient vous inciter à aller en salles le 14 juillet prochain !

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