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Critiques : Okko et les Fantômes, Hôtel Transylvanie 3, Funan

C’est un cinéma d’animation engagé qui a été récompensé lors de la cloture du Festival d’Annecy. Parvana, de Nora Twomey, est reparti avec le Prix du Public et le Prix du Jury. Dans la même veine, le film de Denis Do Funan sur le calvaire des Cambodgiens face aux Khmers rouges est reparti avec la plus haute distinction, le Cristal et on vous dit ce qu’on en pense.

Avec aussi nos critiques de Okko et les Fantômes et d’Hôtel Transylvanie 3 de Genndy Tartakovsky.

 

Okko et les Fantômes , de Kitaro Kosaka – Sortie le 12 septembre 2018

Réalisé par Kitaro Kosaka, ancien animateur de chez Ghibli ayant fait ses armes auprès de Hayao Miyazaki depuis la série Sherlock Holmes jusqu’au Vent Se Lève, Okko’s Inn aborde avec douceur le sujet du deuil.

Le film raconte l’histoire d’une petite fille, seule survivante d’un terrible accident de voiture (scène aussi surprenante que techniquement maîtrisée). Orphelin, elle va trouver refuge auprès de sa grand mère qui tient une petite auberge japonaise avec un spa.

Là-bas, elle va se mettre à voir un peu plusieurs fantômes, notamment celui d’un garçon de son âge. Grace à lui et à ses conseils, elle va petit à petit trouver sa voie et se remettre du décès de ses parents. Cela se fera aussi à travers les rencontres faites avec les clients de l’auberge, tous marqués par la vie et tous là pour retrouver paix et sérénité.

Si l’animation est techniquement très classique, avec ses designs de personnages interchangeables d’une production à une autre et ses décors à tendance hyper réalistes, le point fort du film est l’écriture du personnage d’Okko, vraiment très réussi.

Il y a quelque chose de très classique dans le film, mais dans le bon sens du terme. Suffisamment de qualités pour qu’il mérite toute votre attention lors de la sortie salle.

 

Hôtel Transylvanie 3, de Genndy Tartakovsky – Sortie le 25 juillet 2018

Troisième et ultime volet de la saga Hôtel Transylvanie signée Genndy Tartakovsky qu’il a lui-même écrit.

S’étant approprié une franchise qu’il était d’abord venue sauvé, le réalisateur de l’incroyable Samurai Jack s’amuse avec ses personnages, centrant son histoire autour de Dracula (et de là à mettre l’humain Jonathan sur le banc de touche). Cette fois, Drac et sa petite famille décident de quitter l’hôtel dont ils s’occupent pour aller se ressourcer en croisière. Mais ce voyage ne sera pas de tout repos puisque Lord Van Helsing veille dans l’ombre.

Le changement de décor permet au réalisateur de faire exploser son coté fan de vieux cartoons. Les gags de situation d’enchaînement à une vitesse hallucinante. On n’accroche pas toujours à tout mais il faut reconnaître à Tartakovsky un sacré sens du rythme. La narration se tient et le final très musical est remplis de bonnes idées.

Après, l’ensemble vise quand même le plus jeune public avec un humour très ras des pâquerettes. Et on sait que Genndy est moins à l’aise avec des images CGI très colorées qu’il ne l’est avec un Samurai envoyé dans le futur. A voir uniquement si vous voulez emmener vos enfants en salle.

 

Funan, de Denis Do – Sortie le 27 février 2019

Premier long métrage de Dennis Do, Funan est une histoire personnelle pour le réalisateur à moitié cambodgien. Il y raconte la survie d’une famille, inspirée des témoignages de la sienne, sous le joug des khmers rouges.

On va y découvrir comment un couple se retrouve séparé de leur petit garçon, forcés à travailler dans le champs par des hommes armés qui ne reculent devant rien et comment ils tenteront de se retrouver.

Le film rappelle beaucoup Parvana, de Nora Twomey mais dans un contexte historique différent. Il y est questions de gens normaux, et de femmes en particulier, face à la barbarie des dictatures. Funan a lui-même des moments très fort et, d’un point de vue plus technique, une animation en apparence très sobre.

Et même si le film de Dennis Dos, porté par la voix de Bérénice Bejo, n’est pas sans défaut (des coupures trop abrupts, des soucis de rythme et beaucoup moins de poésie que The Breadwinner), on ne peut que se réjouir de voir de l’animation française au service d’une histoire très adulte. Il est toujours bon de rappeler que l’animation n’est pas un genre mais bien un moyen de raconter des histoires.

La très longue standing ovation reçue au Festival d’Annecy (et les larmes du réalisateur) pendant tout le générique ont donné la tendance : le film est reparti avec le Cristal, soit le Prix le plus prestigieux du Festival.

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